relation à la limite de la folie...

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Message #7

#7 Posté le par Lebeb

Et bien voilà, ce qui devait arriver est arrivé: alors que j'avais demandé à mon compagnon de sortir de ma vie en partant de la maison car je ne supportais plus ses accès de violence, qui restaient, fort heureusement, uniquement verbales depuis quelques temps car j'interrompais toute discussion à la moindre montée en énervement de sa part, j'ai (encore) amorcé une discussion, pour le faire parler, son mal-être transparaissant tellement! Et voilà que suite à une question de ma part qui portait sur sa « thérapie », où il me répond de manière plus qu'évasive et où j'insiste un peu (très gentiment et très calmement, je tiens à le préciser), il me dit, en criant et de manière menaçante « d'arrêter, ou je vais me prendre un retour... » J'arrête la conversation illico, j'attends que les enfants soient couchés, et je lui dis que je ne supporte plus ça, cette agressivité permanente, cette vie qui ne me convient pas, cet homme sur qui je ne peux pas compter etc, qu'il vient de me menacer une fois de trop, et je le somme de quiter la maison dès le lendemain. Dans un premier temps, il me dit qu'il parlait, en disant « tu vas te prendre un retour », d'un retour verbal... je ne suis pas dupe, et lui redis que je veux qu'il parte, qu'il prenne ses dispositions pour partir dès le lendemain, ça fait trop longtemps que ce cauchemar dure. Il me répond, d'un air suffisant au possible, que le lendemain soir il ne sera plus là. Fin de la discussion, et moi je le crois...
Le lendemain, au travail, rien entre lui et moi. Il ne me dit rien, ni en positif ni en négatif. Rien. Je préviens un collègue de travail en qui j'ai entièrement confiance de la situation, au cas où.
Et le soir, le voilà qui rentre à la maison, plutôt tardivement. Le repas est prêt, la table est mise mais pas pour lui, et le voilà qui dit qu'il a faim, qu'il va se faire quelque chose à manger!!! Je lui rappelle qu'il doit partir, qu'il avait dit qu'il partirait! Et là, il me répond qu'il ne partira pas, qu'il est chez lui, que je ne peux pas le mettre dehors etc. Un vrai coq. Et moi je suis coincée, je ne peux rien faire.
Dans la soirée je le préviens que le lendemain, j'irai déposer une main courante à la police, pour « menaces verbales ». Il s'agira de la 3ème main courante à son encontre. Il fait mine de ne pas se rappeler qu'il y en a déjà eu deux autres, et prend les choses à la rigolade.
Le lendemain, en route pour le commissariat, je l'appelle, pour savoir s'il est toujours dans le même état d'esprit, suffisant, agressif, et innocent bien sûr. Il est dans le même état d'esprit, sans aucun doute, et me tient des propos où il m'accuse de choses que je n'ai pas faites. Je vais donc déposer cette main courante, vu l'historique de ma situation l'agent à l'accueil me dit que je peux déposer une plainte, même s'il ne s'agit que de menaces verbales cette fois. Je m'en suis tenue à la main courante, pour cette fois me suis-je dit.
Et bien je crois que ça l'a fait réagir, quand je l'ai sommé à nouveau, après ça, de quitter la maison, il m'a donné une date, le 1er décembre.
Il se trouve que le samedi avant avant le 1er décembre, alors que la situation était plus que tendue, on a eu l'occasion de boire un café ensemble, en ville. On a discuté, je lui ai dit qu'il ne m'avait pas laissé le choix, et qu'il fallait qu'il parte, qu'on ne pouvait plus continuer comme ça. Il campait sur ses positions, disant que moi je ne faisais pas ce qu'il fallait pour que notre couple marche, et puis il a complètement craqué: il s'est mis à pleurer, à dire qu'il m'aimait... Il devait partir pour le WE, et est allé prendre son train sur ces faits. Et il est effectivement parti de la maison, avec quelques affaires, le 1er décembre.
En même temps il a postulé pour un emploi à un autre poste pour ne plus qu'on travaille ensemble.

Depuis, je revis, réellement, c'est un énorme soulagement: finis les tensions, l'appréhension, le vécu de situations interprétées de manière irréalistes, les moments passés à vivre dans ma tête pour essayer de comprendre des faits incompréhensibles. OUF!!!

Et puis, grace à un « complice », j'ai réussi à accéder à un site au travail où figurent les relevés de consultations médicales, et j'ai découvert que mon compagnon N'EST JAMAIS ALLE VOIR LE PSYCHIATRE... contrairement à ses dires. Il y est allé deux fois, il y a plus d'un an et demi, et puis plus. Mis devant le fait accompli, avec les papiers que j'avais imprimés, il m'a avoué qu 'il n'y était pas allé, pour des raisons assez foireuses, mais qu'il était allé en voir un autre (impossible car sinon ça figurerait sur les relevés aussi), puis qu'il est retourné voir une psychothérapeute... Bref il m'a raconté n'importe quoi. Le fameux 5 novembre dont je parle dans le post précédent, il n'y est jamais allé. Et il m'a fait le coup une autre fois après ça, et je l'ai démasqué car il sentait l'alcool: il est rentré un soir tard à la maison et a justifié son retard par le fait qu'il était allé chez le médecin. Quand je lui ai demandé ce qu'il avait (et oui, je m'inquiétais en plus!), il m'a répondu que ça ne me regardait pas, puis comme j'insistais, il m'a dit qu'il était allé chez le psy. Entre temps, je m'étais rapprochée de lui et senti son haleine, je lui ai demandé de me montrer la feuille de soins... Il m'a avoué qu'il était allé boire un coup, et non pas chez le psy, a pris ses affaires pour aller au badmington, en me disant que s'il agissait comme ça, c'est parce que je fouinais tout le temps!
Et le pire, c'est que pendant tout ce temps, soit presque deux ans, il m'a menti sur des mensonges: il se faisait un film sur sa soit-disant psychothérapie, et me malmenait psychologiquement en me relatant des propos de « son psychiatre » sensés me montrer que j'étais à côté de la plaque, moi. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres, mais je crois avoir vécu quelque chose d'hallucinant, et je trouve ça grave. Moi j'ai passé mon temps à essayer de l'aider, de comprendre ce qui n'allait pas chez lui et faire en sorte que ça aille mieux, et lui m'a baladée, trahie, humiliée, agressée.

Depuis le jour où il a craqué, il me dit avoir eu un gros électrochoc, qui fait que tout s'est remis en place dans sa tête. Il voit (soit-disant) les choses différemment, est conscient de tout le mal qu'il m'a fait, s'en rend compte, s'excuse, se repend, parfois en pleurant. Il dit se rendre compte qu'il a été invivable, infecte, et n'espère qu'une chose: me reconquérir, car il m'aime et sait que je suis la femme de sa vie. Il a repris les visites chez le psychiatre, et me montre les preuves après chaque rendez-vous cette fois.
Il habite en location dans un meublé, ce qui a évité d'avoir à déménager ses affaires de suite, et ça a l'avantage de pouvoir envisager sans trop de complications son retour s'il s'avère qu'il a vraiment changé.

Moi, je ne sais qu'en penser... J'ai du mal à croire à un revirement de situation total de sa part, et surtout je ne sais pas si ce peut être durable, surtout dans une vie à deux. Il m'avait déjà fait croire à une vie différente il y a environ un an, après que je lui ai déjà demandé de quitter la maison. Je l'avais cru, naïvement, et ça a donné, encore, une année de mensonges, de non-dits, d'actes manqués, de violence psychologique envers moi, et une grosse désillusion pour ma part! Il me dit que maintenant c'est différent, qu'il a vraiment changé...
Je vais me laisser beaucoup de temps, fonctionner en mode prudence avec lui. En attendant, comme je le disais, j'ai l'impression de re vivre, je me sens libérée, bien dans ma tête et dans ma peau, et je vais faire en sorte que ça continue. Mes enfants, à qui on a tout bien expliqué, prennent les choses plutôt bien, ils me voient sereine, donc ça va. L'ambiance à la maison est à la sérénité et à la détente. Quel soulagement!

Voilà, je vais laisser le temps au temps, et si vous avez des conseils ou des mises en garde à me donner quant aux cas de « pervers repentis », ou des exemples de vécu, je suis toujours en attente de vous lire. D 'avance merci.