Je déprime

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Coups de blues

#11 Posté le par DCF__9392

En fait, je te l'ai dit, je ne suis pas dépressif, et si j'ai de temps en temps de petits coups de blues, ça reste très très mineur, et ça ne dure jamais très longtemps.
Enfin, disons plutôt rarement.

J'essaie de toujours m'occuper, et coûte que coûte de suivre mes envies, mes rêves. Ca parait un peu simplet, mais c'est ma façon à moi de me donner des forces. On est toujours plus content lorsqu'on fait ce qui nous plait, même si ça ne se passe pas comme on l'aurait souhaité, que quand on se retient et se lance dans des choses qui ne nous motivent pas.

C'est pourquoi, lorsque ça ne va pas trop bien, ce qui, encore une fois, reste quand même très superficiel, je rêve, j'imagine des choses que je tente ensuite de réaliser.

Sur la question que tu te poses : pourquoi les personnes dépressives amènent tant aux autres, je pense avoir la réponse : c'est parce que ce sont des gens qui sont d'une extrème sensibilité, et dont la souffrance a ôté toute forme de dissimulation sur leur sentiments. Ils dissimulent leur mal être, ça, oui, mais ils montrent en revanche leur reconnaissance d'une manière très sincère et très vraie, le plus souvent.
En tous cas, c'est ainsi que je ressens les choses. Et ça paraît logique : quand tu as souffert et qu'une aide arrive, qu'une personne bienveillante vient t'épauler, tu sais à quel point c'est important, à quel point tu l'as attendue, et donc, tu montres une vraie reconnaissance...

Bon, dis moi ce que tu en penses...
Bonne journée et à plus !
Yannick.

j'ai oublié...

#10 Posté le par DCF__6388


Yannick
pour ce qui est de gérer les "hauts" et les "bas"....moi j'essaie maintenant de "profiter" des hauts, pour sortir, faire des projets, faire des choses pour soi...etc... et quand y'a les bas, ben je les "acceptent" je les "combats" pas trop car c fatigant, et là je communique beaucoup par contre avec "l'ami" dont j'ai parlé....même s'il est en "bas" au même moment on "s'entraide"..;et si lui est en haut à ce moment, alors là, il m'apporte beaucoup...et inversement!
et ce qui est "bizarre" aussi, enfin pour moi, les gens dépressifs sont très communicatifs....(par contre des fois il est vrai, j'ai besoin de repli qq jours sur moi-même)

tu fais quoi toi pour gérer tes "coups de blues"?
kerry

oui c'est sur...

#9 Posté le par DCF__6388

Ca vaut toujours le coup de se battre pour les autres, ça c'est sur....Si tu t'investit pas comme un "digue" dans un truc que tu sais un peu compliqué...Bon après ça peut valoir le coup ; y'a aussi le proverbe : "qui ne risque rien n'a rien".....mais attention...tout de même aux "àmes sensibles"....A moins de se préparer à pouvoir être déçu!

Car en fait tous les humains, n'acceptent pas non plus l'aide qu'on leur offre
Ils refusent la perche que tu leur tends, pour les "sortir de l'eau" et si tu plonges pour aller les chercher, y'a 2 solutions, ou tu le ramènes de "force" (et pis après cette personne n'est pas forcément "contente" d'avoir été aidé...Et sera toujours dans le même état....) OU tu plonges pour aller le chercher et......tu "coules" avec....
C pour ça que je dis c compliqué!!
mais ça vaut le coup des fois!!

moi j'ai trouvé qq qui avait besoin d'aide, (et moi j'en avais besoin aussi) et on "s'aide" parce-que on le veut TOUS les 2 ... on communique par internet (car on habite très loin) mais on s'apporte beaucoup en "discutant"...
j'ai eu aussi l'autre expérience, ou j'ai failli "couler"....c pour cela...que je dis tout cela...
bon courage à toi!
Et continue d'aider les autres, c'est bien....y'a trop de gens égoistes aussi...
et je crois que les personnes un peu depressive, amènent beaucoup aux autres, pourquoi ça je sais pas????
amicalement
au plaisir de te "revoir"!

Tu as raison

#8 Posté le par DCF__8748

Tu as raison en effet, ce n'est pas ce que je voulais dire.
Je suis bien conscient que la dépression ne consiste pas à voir tout en noir, c'est justement cette irrégularité qui fatigue et lasse car on a l'impression de ne plus pouvoir rien faire, de ne plus pouvoir faire de projets. On ne sait jamais comment on se sentira à tel ou tel moment, et c'est difficile à vivre.

Je te souhaite bon courage dans tout ce que tu fais et feras ; malgré tout, cela vaut le coût de se battre pour les autres...

Yannick.

mais...

#7 Posté le par DCF__6388

être dépressif c'est pas toujours voir les choses en noir, tu sais!!
Et c'est celà qui est difficile, c'est un "coup haut" et un "coup bas".....et quand t'es en "haut" tu sais jamais quand "l'épée de Damoclès" tombera sur toi!
mais quand tu vois pas les choses en noirs, ça "peut le faire"!

par contre tu as raison, il faut faire très attention quand on est quelqu'un de sensible, quand on a une àme de "robin des bois"....quand on a du mal a aller vers les autres, mais que si une situation se présente, on "fonce"....
enfin moi, c mon cas, je me donne entièrement à ce que je fais, mais des fois, quand tu fais cela avec l'humain (que tu t'investit a 100% avec quelqu'un) , tu peux etre déçu, de pas avoir en retour, ou alors tu peux y laisser des plumes....Affectivement...etc...
C compliqué!

Moi aussi, je crois, je suis un peu comme toi.

#6 Posté le par DCF__8748
J'ai raconté mon histoire sur le post suivant : http://www.psychomedia.qc.ca/forums/messages/forum5/836.html

.

Je me retrouve pas mal aussi dans ce que vous dites, tous.

Je ne suis pas dépressif en revanche, et je ne vois pas les choses en noir. Mais j'ai ce besoin de me poser des milliers de questions. Par exemple, dans l'histoire que je vous raconte dans le post cité ci-dessus, c'est un peu singulier de faire ces gestes envers qqn que l'on connait si peu. Pourtant, ça me tient sacrément à coeur ; depuis un mois que je lui écris, je ne pense plus qu'à cela, et à elle, en fait, plutôt.

Ce fait de m'investir pour les autres me permet de'avoir le sentiment d'une existence utile. Et puis comme j'ai plutôt du mal à aller vers les autres, je peux ainsi me rapprocher d'eux plus facilement.

Je pense donc que ces traits de caractère peuvent être une vraie chance, une vraie force, mâme s'ils cachent une sensibilité très profonde. Ce n'est pas nécessairement un ennemi à combattre. Comme dit D, il faut continuer à croire en ces valeurs car elles permettent de continuer à vivre avec des buts, de vraies convictions, différentes, peut-être, mais néanmoins sincères.

En revanche, cela rend plus fragile, plus sensible, et c'est vrai que la détresse d'autrui agit négativement sur son humeur à soi.

Il faut donc malgré tout faire attention à soi, et surtout s'investir dans des causes que l'on sait solutionnables, car je crois que l'échec est très dur à vivre. Pour moi, en tous cas, et surtout en ce moment, il me fait très peur.

Content d'avoir vu des sentiments similaires aux miens... A plus et bon courage à tous,

Yannick.

On est tous comme ça...

#5 Posté le par DCF__5577

Je retiens particulièrement le fait que tu dises que ton état n'est pas apparent aux yeux des autres. Nous sommes tous comme ça. On fait des efforts colossaux pour éviter que les gens découvrent notre détresse et celà même si, dans certains cas, ils sont au courant de notre situation. Au point où ils doivent se demander si nous ne sommes pas des profiteurs, des hypocrites qui s'inventent une maladie pour éviter de travailler ou pour toutes autres raisons.

Cet état dépressif nous pousse aussi à ne plus savoir qui nous sommes vraiment. Sommes-nous bons ou méchants? Intelligents ou nuls? Pas moyen de se convaincre de quoi que ce soit. Même si notre entourage tente, par tous les moyens, de nous faire comprendre que nous sommmes "normaux". Le terme "normal" étant très relatif...

Pour ce qui est de tes crises de sommeil, dans mon cas c'est tout le contraire. Sans médication, je ne dors pratiquement pas. C'est bizarre de voir à quel point le même état psychologique peut mener à des problèmes complètement différents. Les anti-dépresseurs m'ont aidé à surmonter cette angoisse qui me tenaillait depuis si longtemps. Si longtemps en fait que je pense même être dépressif depuis mon enfance. Aussi loin que je puisse remonter, je retrouve ce même état d'agoisse, d'isolation et de manque de communication avec les autres. J'ai toujours été renfermé et solitaire. Très solitaire.

Pour le moment je suis mieux mais est-ce que je vais être capable de couper les anti-dépresseurs et de pouvoir continuer à vivre sans cette béquille psychologique? C'est la grande question dans mon cas. Une question parmi tant d'autres...

Le seul fait d'en parler(ou d'en écrire!), j'imagine, nous permet de ne pas tomber encore plus bas. Ce n'est vraiment pas une situation facile à comprendre pour qui que ce soit.

Je ne suis pas la "seule" alors?!

#4 Posté le par DCF__6388
c'est bizarre car je viens de lire ta reponse, et dans ce que tu écris c'est moi!!!
J'avais l'impression d'être un être à part (sensation très pénible!)
je ne suis pas "terre à terre", j'ai horreur du superficiel, je suis on va dire "esprit"....Je pense beaucoup (trop même)....j'ai toujours besoin de pousser mon cerveau au maximum, dans les "pourquoi" et les "comment" (par exemple je ne me contente pas de la fin d'un film, pour moi c'est "jamais fini", alors je le continue, je l'imagine...Et ça pour tout, et c'est épuisant!!
J'ai beaucoup d'imaginaire, et je ne peux me contenter de réponses "simples"
J'arrive à "discuter" avec les gens que je cotoie, mais je les trouve un peu "vide"...
Je me plonge à fond dans l'ecriture, aussi dans "l'irréel"...
Quand je m'adonne à quelque chose, ou à quelqu'un je le fait à 100% (et j'y laisse des plumes des fois) mais je prend toujours le "risque"...
Je supporte pas la vie "plate", je suis "bohème"...
C'est reconfortant de voir que d'autres sont "un peu" comme moi, sous certains aspects!

un peu d'aide??

#3 Posté le par DCF__6388
j'ose me "méler" à la conversation, car je suis en grosse dépression depuis presque 3 mois (gros chocs psychologiques, et affectifs à la suite, le dernier, je ne peux même pas en parler....)
j'ai "plongé", je suis sous anti-dépresseurs et anxyolitiques, j'ai des crises de sommeil terribles, qui me prennent dans la journée (et il faut absolument que je dorme!) les nuits elles sont peuplées de cauchemars, dont je me rapelle chaque détails au matin.
J'étais une "battante", je suis amorphe, les journées passent, je me lêve le matin et j'attend le soir (avec mes crises de sommeil entre)
Tout coule sur moi sans m'atteindre, avant j'avais un peu un "caractère de chien"...maintenant je suis constamment "zen"...Je n'ai plus beaucoup d'émotions, et pourtant je suis entière et passionnelle, aujourd'hui sans cela, je ne vis plus, je "survis"...
J'ai régulièrement des grosses crises d'angoisses, ou je me fait peur (dans ces moments la je suis très portée, a "stopper la machine" et pour moi, je ne peux même pas appellé cela un "suicide"...juste un "repos")
je vis dans mon ordinateur, et j'écris beaucoup, et mon écriture me "bouffe", poèmes, écrits sur mes émotions les + diverses
Je n'aime pas cotoyer du monde (mais quand j'en cotoit personne ne pourrait deviner "mon état" j'ai l'air tout à fait normale!)
J'arrive par contre a parler de moi, a communiquer, mais plus avec les hommes qu'avec les filles (ils m'apportent plus dans leurs paroles)
je ne peux m'aider moi-même, par contre je peux "aider" les autres, tous ceux qui vont mal, je peux les réconforter par mes paroles, mais ça marche pas sur moi (mes paroles) pourquoi?
Je suis devenue aussi un peu un "Robin des bois" (au féminin)...Je suis toujours en quête des "malheureux" pour les "apaiser" (pourtant suite à cela j'ai "plongé" il y a 3 mois, mais je continue, je peux pas m'empécher, je me brule les ailes constamment...)
J'ai horreur de voir les souffrances des autres, et je fais tout pour les colmater, j'ai un besoin intense de communication (ben oui même en depression, j'ai soif de communiquer, surtout avec des gens qui Me comprennent!!)
voila, je voudrais bien qu'on me réponde...
Je ne sais ni ou je vais, et je ne sais plus qui je suis...

Merci...

#2 Posté le par DCF__5230

Bonjour SD,

Non je n'ai pas consulté, je n'ai pas vraiment le temps et peut être même les moyens...

Seulement, j'essaie de lire des livres, de chercher sur internet, des articles, des conseils, etc ... Je sais que si ça ça continue cela peut s'avérer grave et peut nuire à ma vie quotidienne, à mon travail, à mes relations, mais je ne veux pas non plus en faire une affaire d'état, je crois à l'intérieur de moi même qu'être attaché et fidèle à certaines valeurs ne doit en aucun cas être pris pour une maladie. On n'est pas vraiment malade, on est perfectionniste, peut être aussi qu'on réfléchi à la vie beacoup plus que les autres parce qu'on refuse de la prendre comme elle se présente.

Je suis soulagée, à un certain moment j'ai cru que j'étais la seule à penser de cette façon, la preuve c'est que je n'ai pas d'amies, je préfère cotyer les hommes (sexe différent) parce que les sujets de discussion sont différents, et je me sens plus à l'aise, ça reste généralement très superficiel et ça m'apporte juste ce dont j'ai besoin, la compagnie, quelques blagues par ci et par là, sans pour autant que je sois obligée de raconter ma vie (comme c le cas avec les filles)

Bref, je me sens différente et je commence à faire avec .. à la longue ça commence à m'amuser, j'essaie de m'investir dans d'autres activités que j'aime, à m'orienter vers tout ce qui est spirituel (c'est très reposant et ça soulage énormément les maux de notre vie quotidienne matérielle) je crois qu'avoir du mal à accepter ce qui nous entoure celà prouve qu'on a une forte personnalité, qu'on a des convictions et qu'on ne se laisse pas aller facilement.

C'est fatiguant je sais, ça joue sur les nerfs, j'ai eu des moment dans ma vie ou je préférai la mort, je fuyait (et je fuis encore) le ragard des autres, j'avais l'impression que personne ne me comprenait et je ne savait où me diriger ou à qui me confier, même le psychiatre je le considère comme un membre de ce monde que j'essaie instamment de fuire et de négliger

Je suis soulagée maintenant que je sais que quelque part dans ce monde il y a quelqu'un qui pense comme moi...de quel pays tu es ?

ça m'intéresserait d'avoir plus de renseignements te concernant, et de discuter de temps en temps. Voilà mon adresse e-mail : ⋯@⋯.com

Merci de m'avoir répondu...

On est au moins deux...

#1 Posté le par DCF__5577

Bonjour D,

À défaut de pouvoir trouver une solution à ton problème, je ne peux que te confirmer que tu n'est pas seule dans ta situation. Ce que tu écris et décris, je peux le transposer pour moi tout simplement en écrivant ton texte au masculin.

Cette volonté de voir la réalité telle qu'elle est, et cette "allergie" à l'hypocrisie des autres me ronge tout autant que toi. Je me sens aussi prisonnier de moi-même, incapable d'atteindre vraiment les autres. Cette tristesse, cette angoisse face à la vie dont tu parles m'affecte tout autant que toi.

J'ai consulté un psychologue il n'y a pas longtemps et j'ai tout cancellé dès la première rencontre. J'ai vite compris qu'il voulait me faire entrer dans un moule, ce moule que j'évite depuis si longtemps. C'est à croire que si on ne vit pas exactement comme tout le monde, on est fortement enclin à la dépression.

J'en suis rendu à ne même plus savoir exactement si je suis bon ou méchant, intelligent ou imbécile etc. etc. etc.

Tout comme toi, mon travail ne me satisfait pas, mais je suis pris au piège. Il faut bien vivre.

Pour ce qui est de ton attirance au vide quand tu es en hauteur, je crois que c'est une réaction normale si tu as des tendances au vertige. On dirait que le stress de ce vertige nous pousse à nous laisser tomber. Heureusement, on peut résister à cette attirance généralement assez facilement.

As-tu consulté concernant cette déprime qui t'accable?