Besoin d'aide pour mon fils de 9 ans

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quelque chose de semblable

#4 Posté le par DCF__6068

Bonjour Mardge,

je suis contente d'avoir lut ton e-mail car tu vois, j'Ai vécu quelque chose de similaire a ton histoire et je m,en suis toujours énormément culpabiliser. Je te raconte...j'Ai 4enfants, de 10-9-8 et 2 ans...entre mes 3 premiers et ma petite dernière, j'Ai perdu un enfant...au 5me mois de ma grossesse, lors de l'écho, on a détecté de graves malformations et d'après les médecins aucune chance de survie, donc j'Ai été provoqué et après 3 jours, j'ai accouché et ma petite fille était morte. Le père de ce bébé n'Était pas le même que celui de mes 3 premiers ni de ma dernière. Il m'avait quitté au 2me mois de la grossesse et je voulais avoir cet enfant qu'il soit là ou pas. POur moi, ça a été la pire épreuve de ma vie. Évidemment j,ai eu l'obsession de vouloir avoir un autre enfant tout de suite après...mais ça a prit 1 an. Toute ma grossesse a été dans le stress, le stress de revivre la même chose, mon chum qui m'a trompé au tout début de la grossesse (en fait le lendemain ou nous l'avons apprit) ma belle-mère qui a fait une crise et menacé de se suicider si je poursuivais ma grossesse. La belle affaire finallement. LOrsque ma fille est née, j'ai eu mon 1er baby blues a vie, j'Ai tellement pleuré et j'avais des idées suicidaires. Elle a été une enfant pas trop difficile mais juste assez. Ensuite plus elle a vieillit, plus le calvaire a commencé, les crises, se faire elle-même du mal, de sorte qu'Avec le temps, j'ai cessé de sortir de chez moi, elle dort 4 heures de temps l,après-midi et si on en respecte pas son horaire, elle est infernale le soir. À un moment donné, je me suis demandé s'il était possible de ne pas aimer son enfant car elle me mettait dans un tel état. J'Ai jamais dit ça a personne, tu imagines l'image de mère que tu projettes. Son comportement a fait que je suis moins disponible pour mes enfants à l'école car elle fait des crises chaque fois qu'on y va, ce qui me fâche. Les enfants l'adorent, mon conjoint aussi, je l'aime mais ces crises, je ne suis pas capable de les tolèrer et un jour mon chum m'a dit que je devrais voir les choses positivement, que si j,avais pas perdu ma fille, je n'aurais pas eu ma petite dernière...dans ma tête je me suis dit que j'aurais peut-être préférée l'avoir elle. Je ne la néglige pas, je lui accorde beaucoup de temps mais il y a eu des périodes ou j'Ai regretté avoir voulut un autre enfant. Et pour moi quand mes 3 plus vieux sont cherz leur père, ma famille n'est pas avec moi. Je ne pensais pas qu'il serait aussi dur de recommencer après 6 ans et d'avoir un autre enfant. Elle est tellement différente de mes 3 plus vieux, elle est beaucoup comme ma belle-famille et comme ils m'en ont fait voir de toutes les couleurs, j'Ai bien de la difficulté a accepter qu'elle soit ainsi. J'essaies de faire très attention pour ne pas qu'elle sente ce que je ressens ou plutôt ait déjà ressentit pour elle mais parfois, elle me mets hors de moi. Vous imaginez un enfant qui se jette lui-même en bas des escaliers...elle l,a fait, elle a prit le temps de regarder et elle s'est roulée dans les escaliers. Je ne peux pas comprendre qu'un enfant fasse des choses comme ça. Je me suis même demandée si elle était normale. Elle se lance la tête sur les murs sur les planchers et 3 secondes après elle rit. Le genre boîte a surprise, je trouve ça épuisant...elle est comme mon chum, comme ce que je n'aime pas de lui finallement. Je dois toujours prévenir les infirmières ou les médecin de son tempéramment, sinon je vais assez vite mes ramasser avec la DPJ chez nous et avec chance, elle leur fait toujours sa démonstration, donc ils peuvent voir que je ne mens pas. MAis que c épuisant tout ça.

POur mon fils, eh bien, les choses se calment, demain nous rencontrons le prof ensemble. Elle a plein de beaux projets pour lui, pour l'aider dans sa confiance en lui. De mon côté, je prends plus de temps pour jaser avec lui. Il a commencé depuis quelques temps a prendre une autre voix quand il parle. Je lui dit toujours de prendre sa voix a lui mais j'imagine que c son système de protection qui fait ça. POur mon ex, aucune chance qu'il consulte, il ne s'est pas impliqué déjà dans la thérapie qui a duré 1 an auprès de lui...pour lui ce sont les fous qui consultent. Vous devez aussi savoir que mon ex a le complexe de dieu...je dis ça a la rigolade mais il se voit comme étant supérieur et sans reproches donc allez faire comprendre quoique ce soit a quelqu'un d'aussi bouché!! Dernièrement il M'A fait une crise parce que ma fille n'était pas allée a son cours de chant, parce que je faisais installée mon nouveau système de chauffage après avoir passé 10 jours chez ma belle-soeur parce qu'on n,avait plus de chauffage et que ça a finit plus tard donc je n,ai pas put l'ammener...il m'A fait toute une scène et ensuite a dit aux enfants que si je ne pouvais pas les accompagner a leurs cours il le ferait...pour ensuite m,appeler et me dire qu'il déduirait ses frais de voyagement sur les cours qu'il paye avec moi. Faut-il rappeler qu'il est le père de ces enfants...alors voyez-vous, j'ai perdu tout espoirs d'arriver a quelque chose de bien avec lui.

Je dois vous quitter. Merci beaucoup de m'avoir répondu.

Annxavier

Merci de ta réponse

#3 Posté le par DCF__6068

Premièrement, je dois dire que je suis très chanceuse et que mon fils aussi est très chanceux d'avoir le prof qu'il a. Elle s'investit beaucoup auprès de lui. Comme hier, j'avais unr réunion du comité sport qu,elle dirige et elle m'A proposé d'inscrire mon gars dans l'équippe de deck hockey de son mari...et comme elle sait qu'il voudrait être gardien eh bien, elle s'arrangerait pour qu'il puisse l'être. J'Admire les profs...bien sûr ils ne sont pas tous ainsi mais à l'école de mes enfants, ils le sont en majorité. ILs vont dans une école alternative.

POur ce qui est de son père, j'Ai déjà essayé d'espacer les visites et finallement après l'avis de son pédopsychiatre, il était préférable de l'envoyer chez lui. Ce que j,ai trouvé déplorable, c'est que moi je suis allée durant 1 an à raison d'une fois par semaine, consulter avec lui et je voyais moi aussi un psy mais jamais on n'A demandé que son père soit vu. La vision des gens parfois, moi j'étais la jeune mère qui a eu son 1er enfant à 17 ans, qui a 4 enfants, j'Ai pas fait de grosses études, j'Ai une attestation en études collégiale en gérontologie, je travaillais comme préposée finallement auprès des personnes âgées, mon ex lui, est ingénieur, sa famille ont tous eu de bons métiers, ils sont très aisés...alors la 1re personne qu'on a pointé c moi. Oui ça a aidé mon fils mais le problème avec le père, il a jamais été règlé. Légalement, je ne peux pas lui interdire ses droits de visites. ÇA a déjà été une guerre à ce niveau-là.

POur ce qui est de son ancien prof, oui elle avait vu que c'était pas le renforcement positif que mon garçon réussirait. MAis je discute beaucoup avec son professeur, on s'appele régulièrement et on s'écrit des e-mails. Alors l'histoire de mon fils elle l'a connait. Je pense que c'était mieux comme ça, qu'elle serait plus en mesure de répondre a ses besoins.

Mais j'Ai fini par comprendre que peut-être que mon fils était un solitaire et que c peut-être nous qui voulons absolument qu'il s'intègre, peut-être que lui il n'en a pas le besoin. CAr même bébé, il ne se mêlait pas aux autres. Je pense que c peut-être juste moins acceptable socialement, car juste dans les recherches d'emplois, c un pré-recquis que d'être bon dans le travail d'équippe...et s'il n'était pas comme ça??

J'essaies de trouver quelqu'un de la famille qui pourra ou même un ami, être un modèle pour lui...c difficile pour le moment mais je pense bien que je vais finir par trouver un moyen de l,aider.

MAis je vous remercie de m'avoir répondu, ça me donne des trucs et c'est toujours bien d'en avoir beaucoup!!

Merci à tous

Annxavier

Du vécu

#2 Posté le par DCF__8172

De mon côté, je ne sais pas trop quoi conseiller, je peux juste extrapoler par rapport à ce que moi j'ai vécu...

Jusqu'à mes onze ans j'ai vécu comme ton fils, j'étais assez violent (je déchirais la figure de mes "camarades" à coups de fil de fer !!!), relativement associal, hyper émotif, absolument insolent en classe et avec mes parents, et brillant à l'école (notes) parce que c'était encore le seul endroit où je me sentais me distinguer. Le reste était un mal être qui n'est pas tout à fait parti aujourd'hui (j'ai 23 ans) mais au moins identifié : l'absence du père. J'ai fait tout ce que je pouvais faire et j'essayais de faire de mon mieux, pour être le mieux possible, j'intériorisais beaucoup mes réflexions mais je faisais en sorte qu'elles soient les plus pertinentes possibles... Résultat des courses : on m'a rangé dans la catégorie "surdoué" alors que je n'avais rien à y foutre, j'étais émotionnellement en retard et j'étais mal autant avec les autres qu'avec moi même. Ma manière perso de réagir c'était de tout garder en moi jusqu'à ce que je sois prêt à l'extérioriser, je voyais ça vers mes 17-18 ans, puis à vrai dire ça a commencé à 15 et ça a pris toute son ampleur à 18 ans effectivement, par l'écriture, par l'aisance en société, la sécuction, la diction, la culture, les études, etc. enfin peu importe.

Je crois que si mon père avait un peu plus été là, si on m'avait avoué avoir été fier de moi au moins une fois, ou m'aimer, c'eut été différent. Mais je ne me plains pas. A 12 ans le plus difficile était fini. Ca ne m'empêche pas de vivre, depuis, avec le sentiment d'avoir raté mon enfance et d'en payer le prix chaque jour, j'ai toujours la même émotivité, la même sensibilité à fleur de peau, ce rapport quasi direct avec mes sens, cette volonté de me préserver, de me maintenir à l'abri, ces inquiétudes au niveau social, ces besoins de reconnaissance, de fierté (toujours vis à vis de mes parents !!!), de séduction...

Quand j'avais 8 ans, je pensais à la mort, à ce qu'il y avait après, à ce vide qui me faisait peur, je pensais à l'amour, à cet amour qui me manquait, que je voulais, des autres, de mes camarades, de mes instituteurs, de mes parents... Je rêvais qu'on m'admirait un peu, que j'étais le héros d'un jour, ou qu'on me faisait plein de câlins... Souvent je m'endormais, après une journée pleine de bagarres avec ceux qu'on me disait "camarades de classe", en chuchotant des je t'aime à une personne imaginaire ou réelle dont je convoitais l'affection. Ma mère qui était venue me voir l'autre jour me rappelait certains détails de mon enfance, notamment cette impression constante de n'être pas compris, que je persite à avoir aujourd'hui. J'ai toujours une vie intérieure très intense, j'ai toujours autant de mal à m'endormir, en fait à bien y regarder, une seule chose a changé, c'est qu'au lieu de ne pas plaire malgré moi, aujourd'hui je plais ou ne plais pas en toute conscience (et de fait, ne fais que très peu de concessions).

Une seule chose est sûre, c'est que mon enfance est finie et que je ne la referai jamais. Y avoir survécu, c'est déjà bien, à mes yeux. Quand je lis ce que tu décris ici, Annxavier, j'ai l'impression de retrouver mon enfance...

Alors je sais pas si ça peut servir comme témoignage, moi j'aurais bien aimé faire des trucs avec mes parents, mais en même temps j'ai grandi dans le silence, et je ne supportais pas leurs idées d'activités... Je crois que des sourires et des élans d'affection m'auraient aidé à l'époque, je crois qu'avoir une reconnaissance sociale m'aurait aidé... Mais je ne regrette rien parce qu'aujourd'hui je suis ce que je suis, et je ne le serais pas devenu avec des hypothèses comme celles ci... J'ai l'intime conviction qu'on ne grandit pas sans lacunes, et que celle là ou une autre ne change pas grand chose à l'affaire, enfin c'est un sentiment que j'ai depuis longtemps, celui d'avoir de la chance de pouvoir penser comme ça (!), la chance de me poser des questions et d'y trouver des réponses tout seul...

Ca m'a posé des problèmes avec les filles, avec ma famille, avec tout le monde... Mais je me suis sorti de tout... Alors ce qui me vient à l'esprit, c'est surtout de te donner un petit message d'espoir, c'est que ton enfant se construira malgré tout, parce que c'est encore l'époque où on est le plus fort... Et que c'est ça qui nous construit, ces chances et ces malchances, ces carences, ces bénédictions, ces négligences et ces amours...

Si moi je me suis sorti d'une quasi absence de mes parents, d'un milieu haineux envers la différence, dur avec les sensibilités, sans pitié envers tout ceux qui ne nivellent pas par le bas intellectuellement... Alors ton enfant trouvera le chemin. Enfin je crois. J'espère. De toute manière est ce qu'on a le choix ? Disons qu'on a une certaine influence...

Pis si yavait pas ces épreuves yaurait pas eu des Goethe ou des Kafka ou des Rimbaud je crois...

je comprends!

#1 Posté le par DCF__8009
Salut Annxavier,ton message m'a touché car on sent tres fort l'amour que tu portes à ton enfant.Il en a de la chance d'avoir une mère comme toi.Le problème, apparemment, est ,si je ne me trompe pas ,avec son père qui ne l'accepte pas comme il est.Je ne sais pas si je peux t'aider mais j'ai eu un peu le meme probleme avec ma fille.Le problème vient de l'image que l'on se fait de son enfant meme avant qu'il vienne au monde.On s'imagine souvent à quoi va ressembler son enfant. On va ,inconsciemment avoir du mal à accepter qu'il ne corresponde pas à ce que l'on voulait mais qu'il soit une personne tres differente et pas notre copie conforme.J'ai moi-meme eu du mal a accepter ma fille quand elle avait des problèmes à l'école alors que moi je n'en avais pas mais en lui faisant des reproches sans arret ,je lui ai fait perdre confiance en elle!C'est tres difficile d'avoir un regard objectif sur ses enfants car il y a les liens affectifs qui nous aveugles .Pourtant ton fils dis-tu est tres doué en dessin et en écriture,ce serait peut-etre
bien d'essayer de créer des liens autres avec son pere en lui demandant de lui écrire une poésie ou de lui faire un joli dessin.L'inscrire dans une école de dessins ou des cours particuliers s'il a du mal a aller avec les autres, avec un professeur qui le valoriserait ?Pour aider ma fille je l'ai emmener voir un pédopsy et j'ai travaillé sur moi meme pour arriver a la considerer comme une personne à part entiere et enfin se regarder l'une et l'autre comme deux etres differents avec des qualités differentes et avec nos propres défaults que nous adultes nous cachons à nos enfants. Ton ex-mari serait il contre d'aller voir quelqu'un pour en parler?Ou l'avez vous dejà fait?Son père lui parle -t-il de lui quand il était enfant?Je ne sais pas si j'ai pu t'aider, mais je sais qu'avec ma fille qui est toujours aussi sensible ,les relations se sont énormément améliorées depuis et que c'est une petite bonne femme pleine de vie et tres ouverte aux autres alors qu'avant elle se sentait, elle aussi ,rejetée et restait toujours seule dans son coin à se faire malmener par les autres.