Un nouveau mec mais ... il est gentil

salut a toi! je me sens presque obligee de te repondre car j'ai eu et j'ai toujours un peu d'ailleurs le meme "probleme"...j'avais meme poste un message a peu pres identique au tien au debut de ma relation avec mon copain.
Moi aussi j'ai eu une relation assez destructrice avec un garcon que j'aimais a la folie. nous sommes restes deux ans ensemble, mais il etait manipulateur et m'a totalement isolee du monde. je le venerais, je croyais que sans lui, ca ne servait a rien de vivre. bref le grand amour...mais avec bien du mal j'ai realise que ce n'etait plus possible, que finallement je n'etait pas heureuse, que nous ne construisions rien de solide ou durable...la rupture a ete terriblement douloureuse mais je sais que c'est ce que je devais faire. Au bout de plusieurs mois j'ai rencontre quelqu'un d'autre, completement different, hyper gentil ,respectueux, attentionne...comme toi au bout d'un mois, je ne savais plus quoi penser. D'un cote je me sentais tres bien avec lui, j'avais enfin l'impression d'etre moi meme et d'etre aimee comme telle mais aussi ce "manque" de mon ex, ou de notre relation passee qui me faisait douter. par moments, on s'engueulait, je lui disait qu'il etait trop a mes pieds, que nous les femmes on aime bien un mec qui se laisse un peu desirer, qui mette un peu de piment dans la relation...bref il savait plus ce qu'il devait faire, il me disait que si je cherchais un mec de base, qui ne respecte pas sa copine, ne lui montre pas qu'il l'aime alors effectivement on avait rien a faire ensemble...moi j'etais paumee, je ne comprenais plus ce que je cherchais! mais tu vois il y avait une petite voix en moi qui me disait de pas tout gacher. que ce mec la, il m'aimait vraiment et qu'avec lui je serais heureuse. Qu'il fallait que je cesse de courir apres les echecs et le malheur. Alors j'ai tenu bon, j'ai essaye de me focaliser sur le positif, de voir ce qui me plaisait vraiment chez lui plutot que ce qui m'agacait. J'ai continuer a lui parler, a lui faire comprendre sans m'ennerver que parfois il en faisait un peu trop, qu'il fallait aussi qu'il s'affirme. Et puis les mois ont passes et la relation s'est developpee...et c'est genial. Je l'aime de plus en plus chaque jour. j'ai parfois encore des doutes, je pense encore a mon ex, mais j'essaie de me raisonner. je me dis que j'ai vecu la passion avec lui et qu'avec mon nouveau copain, c'est un amour plus sage mais plus sain, plus enrichissant et plus constructif! je comprend tout a fait ce que tu epprouves mais crois moi ca vaut le coup de vous donner une chance, de lui donner une chance. il est encore un peu tot pour baisser les bras, laisse lui le temps d'etre lui meme, laisse toi le temps d'apprecier le moment present. Vois comment les choses evoluent, pense a toi et a ton propre bonheur, ne mise pas tout sur ton couple! avec mon ex, il n'y avait que lui qui comptait, mon bonheur dependait de lui et lui seul. J'apprend aujourd'hui a vivre plus sereinement, a vivre aussi pour moi. je construis quelque chose avec ce garcon parceque je l'ai choisi, parceque j'en ai marre d'etre malheureuse et de faire des choses ou d'aller vers des gens qui me detruisent. Tout est question de choix et de patience....je ne sais pas si ce long message pourra t'aider un peu mais je voulais te faire part de mon experience...bonne chance et tiens moi au courant!

En passant, j'ai lu "Ces femmes qui aiment trop" et j'ai adoré. J'aimerais bien aussi lire "N'y a t-il pas d'amour heureux" de Guy Corneau. Je vais sûrement l'acheter, s'il est encore en librairie bien sûr ...

Le problème, c'est que je n'ai pas les moyens de m'offrir une psychothérapie ... ne travaillant pas encore mais je sais que ça viendra dans quelques mois. En attendant, je peux toujours consulter un psychologue ... mais j'en ai peu rencontré qui m'ont vraiment aidés. Alors je n'y crois plus beaucoup. Les lectures m'aident beaucoup plus je trouve.

D'autre part, j'ai peur d'aimer. Parce que mes relations amoureuses n'ont jamais fonctionné et je me suis toujours retrouvé le coeur en mille morceaux. Alors j'ai peur de me laisser aller parce que je crois que je fais partie de "ces femmes qui aiment trop" ... Mes anciens chums m'ont tous dit qu'ils étaient bien avec moi mais qu'ils n'étaient pas amoureux de moi. Alors même si je suis super bien avec le gars que je fréquente, je ne me fais pas d'illusion. Il doit y avoir quelque chose qui cloche chez moi pour qu'on m'aime jamais...Alors je me dis que ça va faire la même chose encore cette fois-ci. Mais cette fois, j'ai ben l'intention de me protéger le coeur. Alors j'en fais pas trop. Je le laisse courir et j'agis seulement selon mes envies.

C'est ce que je voulais ajouter

Plume24 xxx

Bonjour Plume,

Je crois que nous nous sommes déjà parlé dans d'autre discussion mais je ne me rappel pas lesquels et ça n'a pas vraiment d'importance.

J'ai lu tes post et ceux de Iguana et il a raison. La psychothérapie et le travail sur soi offre un regard nouveau sur la vie. Je suis en psychothérapie depuis près de 2 ans et j'ai lu énormément et ça m'a beaucoup aidé. En plus, j'ai commencé un journal personnel et l'écriture m'a beaucoup aidée à mieux me connaître et m'a permis de réaliser pleins de choses sur ma vie, les relations interpersonnels, etc.

Mes conseils sont sensiblement les mêmes, le psy (p.s. moi aussi j'ai changé parce que le premier ne m'a absolument rien apporté, mais le deuxième c'est vraiment très bien), l'écriture et la réflexion sur moi, la lecture. Les auteurs qui m'on le plus marqué: Guy Corneau (père manquant, fils manqué; Nos souffrances ont-elle un sens) Jean Monbourquet, L'OMBRE et un autre sur le pardon. D'autres titres mais je ne me souviens plus des auteurs: Le pouvoir du subconscient, Le chemin le moins réquenté, L'amour et j'en passe.

Je trouve le travail sur soi très enrichissant. Il y a des jours où on ne comprends absolument rien et tout d'un coup ça nous frappe. C'est vraiment merveilleux et on fini par comprendre et apprendre pleins de chose sur nous.

Une phrase qui m'a beaucoup aidé:
"Peu importe ce que tu as fait, peut importe ce que tu fais, peut importe ce que tu vas faire; il n'y a pas de place pour la culpabilité, seul l'humilité doit persister." Penses-y. Pour moi elle a eu beaucoup de sens.

Pour ce qui est de ton copain actuel, je crois que tu ferais une erreur de le laisser. Comme tu le dis, profites-en tu le mérite, parce qu'on le mérite tous. En parallèle travail sur toi et un jour tu te connaîtras mieux et tu vas profiter vraiment de la vie et de la vie de couple à deux, d'égal à égal. Une autre petite phrase cliché:

"Notre bonheur, c'est nous qui le fabriquons, les autres sont là pour l'agrémenter"

Alors amuses-toi et sourit à la vie et elle te le rendra.

Bonne chance et bon travail

Marc xx

Comme tu dis, pas mal l'histoire.
J'espere que tu realises tout ce que tu as vecu. Je dis ca car toute personne pense que son enfance a ete normal, parce que c'est le reflexe des enfants.
Cette reaction fait que si on vecu des abus (sans dire physique) on a pas forcement l'impression qu'il y avait un probleme.
C'est pourquoi voir un psy c'est important car ca permet de parler et de se rendre compte.

Moi je me suis rendu compte que comme la relation entre ma mere et mon pere n'etait plus vraiment romantique, ma mere m'a mis dans la position de l'amant et j'ai toute ma vie eu beaucoup de mal a casse ce lien....

Juste un detail sur les psy, prend en un que tu aime bien: moi le premier que je suis aller voir, j'ai pas aime et je me suis dis que ce n'etait pas pour moi. Puis quelques annee apres j'ai trouver une page web d'un psy qui expliquait comment il procedait et je suis aller le voir. Je l'adore. Donc hesite pas a change si ca ne t'apporte pas. Et prend des notes car ca permet d'y reflechir entre deux sessions.

Les bouquins: (facile a trouver sur amazon pour les descriptions)

1) "N'y a-t-il pas d'amour heureux?" de Guy Corneau
C'est celui qui m'a le plus aide recemment en decrivant les liens fille pere et fils mere, vraiment tres bien.

2)Ces femmes qui aiment trop
Tres bon bouquin aussi mais un peu trop base sur les familles alcooliques a mon gout. Maintenant il y a un Tome 1 et un Tome 2 aussi qui ont l'air plus recent et peu etre mieux

3)Vous êtes doué et vous ne le savez pas
de Barbara Sher, Barbara Smith
Ce bouquin est vraiment bien mais pour d'autre sujet. Moi par exemple de mon enfance j'en suis arrive a vivre pour aider les autres et a oulbier ce que je voulais faire.
Ce bouquin est super pour prendre conscience de soi et prendre gout a plein de truc et ne plus etre dependant des autres.

Bonne lecture, bon psy, apprend a te connaitre et tu veras la vie est cool....
Iguana

Salut Iguana !

Et merci pour ces bons conseils. Il est vrai que je n'ai pas grandi dans une famille des plus saines... Ma mère est schizophrène et mon père est absent de la maison la plupart du temps, pour justement éviter sa femme et sa maladie... Entre mes parents, ça n'a jamais bien été. Mon père, bien que calme et réservé, a déjà dénigré ma mère et l'a dominé. Avec moi, il était vraiment correct ... On faisait des activités ensemble et il s'occupait de moi. Ma mère aussi, elle s'occupait de moi comme elle pouvait, mais je me rends compte aujourd'hui que ce n'était pas d'une façon saine. C'est sûr, elle était malade mentalement ... Dans les 6 premiers mois de ma vie, elle a souvent été hospitalisée et mon père, trop pris par son travail, me faisait garder. Inconsciemment, j'en ai peut-être gardé des séquelles, d'autant plus que les 5 premières années sont les plus importantes pour notre développement et que si on y subit un traumatisme, ça peut perturber notre développement psycho-affectif. Je me rappelle maintenant que je paniquais quand ma mère me faisait garder, que je hurlais parce que j'étais ailleurs que chez moi, parce que je me sentais insécure. Ça peut vous paraître incroyable que je me souvienne de mes premiers 6 mois mais je pense que cette période m'est revenue depuis quelques temps... Dans mon enfance, j'étais complice avec mon père et en chicane avec ma mère. À partir de l'adolescence, tout a basculé. Mon père s'est éloigné de moi et je n'avais d'autre choix que de me rapprocher de ma mère. Quand j'ai eu 13 ans, elle a fait une grosse crise de folie qui m'a beaucoup marquée. Elle me disait que je faisais l'amour avec mon père le soir, dans le salon, et qu'elle nous entendait. Il faut dire que son grand-père, donc mon arrière-grand-père, était un abuseur ... Et elle fixait le vide et je ne pouvais pas lui parler. Ou elle se mettait à hurler. Une fois, elle pensait que mon père était mort et elle a hurlé et elle a vomi. Mais bien sûr, il ne l'était pas ... J'essayais de la raisonner, je m'en souviens, mais pas moyen. Dans ma tête de jeune fille, je pensais pouvoir la raisonner. Durant mon enfance, mes parents ne s'entendaient pas très bien. Ils s'engueulaient souvent. Ma mère voulait travailler mais mon père la décourageait et essayait de la contrôler. C'est ce qu'elle me disait mais maintenant, je n'en suis plus si sûre ...Mes parents ont déjà fait l'amour à côté de moi, dans le lit voisin du mien, dans des môtels et je me bouchais les oreilles et paniquais. Je ne voulais pas les entendre. À l'adolescence, mon père s'est emmuré dans le silence avec ma mère et s'est éloigné de moi. J'ai trouvé ça très dur. Depuis sa fameuse crise de folie, alors que j'avais 13 ans, ma mère n'a jamais plus été la même. Elle était rendue si douce tout d'un coup avec moi, alors qu'avant, elle s'impatientait souvent. Mais en même temps, elle n'était plus accessible mentalement. À chaque fois que j'essayais de lui parler, elle partait à rire, un rire hystérique, et quand elle finissait par se calmer, elle n'avait pas l'air d'écouter ce que je lui disais, trop absente mentalement. Ce qui m'a beaucoup fait souffrir. Mes parents ne voyaient jamais personne pratiquement, n'avaient pas d'amis et étaient refermés sur leur bulle de souffrance, d'ennui et de déception. Je me suis sentie si seule pendant mon adolescence, si vous saviez ... Depuis que je suis entrée dans l'âge adulte, je me suis beaucoup rapprochée de mon père et je me rends compte que ça été la seule personne avec qui j'ai établi des liens un peu sains. Il était souvent absent physiquement mais jamais mentalement. Ça n'a jamais été calme chez nous, à cause de la maladie de ma mère. Il y avait souvent des hauts et des bas, autant entre mes parents que dans l'atmosphère de la maison. Jamais je n'ai vu mon père enlacer ma mère et lui dire qu'il l'aimait. Jamais. Avec moi non plus d'ailleurs, car ce n'est pas quelqu'un d'affectueux et il a de la difficulté à parler de ses sentiments mais je sais aujourd'hui qu'il m'a toujours aimé. Et qu'il m'a aimé d'une façon saine. En tout cas, plus saine que ma mère. J'étais toujours le lien entre mes parents, la raison qui les gardait ensemble je crois. Parce qu'entre eux, ça toujours été pénible. Comme mon père ne parlait plus à ma mère quand je suis entrée dans l'adolescence (et c'est toujours comme ça, il ne fait que se préoccuper de ses besoins matériels), l'atmosphère était tendue chez nous et pour détendre l'atmosphère, je faisais des blagues ou parlais de ma vie. Parce que sinon, ils n'avaient rien d'intéressant à se dire et c'était invivable...

J'imagine que c'est pour ça que je ne cherche que les amours difficiles, parce que je n'ai jamais connu d'amour calme, sain et serein. Je n'ai jamais vu ça entre mes parents. Et ma mère n'a jamais été vraiment disponible mentalement pour moi, ce qui fait que ça m'a causé une grande blessure et que j'ai l'impression qu'elle n'était pas là pour moi parce que je ne valais pas la peine qu'on s'intéresse à moi... J'ai toujours pensé ça. Alors qu'un gars qui me traite comme je le méritais et qu'il me témoigne de l'amour d'une façon saine, ça me fait bizarre ... car je n'ai jamais vécu ça chez nous. J'ai toujours cherché à conquérir un mec et quand j'étais sûre que je "l'avais", je m'en désintéressais. Ça, c'était les bons gars. Mais la plupart du temps, je suis sortie avec des gars innaccessibles émotivement, qui ne me respectaient pas et qui me témoignaient peu d'intérêt ou quand ils le faisaient, c'était de façon irrégulière. Pour moi, c'était les plus excitants, ceux que "j'aimais" le plus mais ça ne marchait pas puisque mon amour était à sens unique et que finalement, j'en souffrais trop au bout du compte.

C'est pas mal mon histoire et ça peut aider à comprendre ma réaction d'aujourd'hui mais j'aimerais tellement pouvoir vivre une relation amoureuse satisfaisante sans devoir souffrir bordel ... et je doute parfois d'y arriver. Parfois, je sens que j'aime beaucoup mon copain mais d'autres fois, je ne ressens rien. Ces fois là, il est évidemment très attentionné et aimant ...

En terminant, pourrais-tu me donner les titres de livres que tu as lus ? Et je crois que je vais aller voir un psychologue à mon université pour essayer de régler ce problème.

Plume24 xxx

Salut.
Moi je suis un peu dans le meme cas que toi:
Mon ex femme etait un peu comme ton ex. Elle etait imprevisible, colereuse, aimee et detestee,.... Apres six mois de mariage je me suis vraiment demande qu'est ce que je faisais la et la situation etait vraiment malsaine.
Maintenant que le divorce est passee (1 an deja) j'ai un jugement un peu plus juste. Je sais que ce qui m'a plus en elle c'etait son involture, son imprevisibilite, le fait qu'elle ne se sente jamais coupable, le fait qu'elle voulait toujours sortir, qu'elle savait avoir des tonnes d'occupations, qu'elle semblait etre passionnee par la vie, avoir cette flamme.
Maintenant je sais que j'aimais ca, cette flamme de vie, mais elle etait vraiment destructice pour moi. Comme on dit on apprivoice pas les oiseaux sauvage et elle etait vraiment sauvage. Et la derniere chose a faire dans un couple, c'est essayer de changer l'autre.

Je suis vraiment content de l'avoir quitter, mais plus encore je suis content d'avoir compris tout ce qu'elle m'a apporte de bon et ce qui n'etait pas bon. Comme ca, maintenant j'ai cette flamme aussi, j'aime la vie a fond.

Donc ca ca devrais t'aider a tourner la page sur ton ex, car comme tu le decris je pense que tu l'aimais pour ce qu'il representait mais qu'il est devastateur pour toi..

Mais cela ne repond pas a ta question pour ton nouveau copain. Car maintenant que tu as goute cette vie imprevisible, et meme si tu sais qu'elle etait devastatrice, il est difficile de retourner avec des gens normaux. Et la je n'ai pas de solution. Car moi aussi maintenant je suis avec une fille que je dirais "gentille". Elle m'aime, me le rappelle tout le temps, mais ca commence a m'ennuier. Pourtant je l'aime aussi.

J'essaye de trouver la solution. Je lis actuellement des bouquins un peu psy: ils disent que chacun de nous va rechercher un partenaire type pour fixer les blessures du passe. Par exemple moi c'est la relation avec ma mere que je veux recontituer. Toi tu devrais regarder comment ce passait la relation avec tes parents.
Ils expliquent que quand on est gamin on essaye de s'adapter aux situations, par exemple si un des parents est triste on va tout faire pour le rendre heureux car on pense que c'est notre faute....
Bon c'est assez complique, donc je te propose plutot d'en parler avec des personnes competentes ou de lire des bouquins. Si tu es interesse par les titres des bouquins, dis le moi et je les posterais demain.

bon courage dans ta reflexion
Iguana