Retour au travail

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Premier message

Retour au travail

#0 Posté le par DCF__1353

Bonjour à toutes et à tous.

Voilà, je ne sais pas trop où poster mon message, alors j'ai difficilement choisi de le mettre ici.
J'écris "difficilement" car justement, mon soucis, c'est le CHOIX. J'ai 28 ans, ingénieur en informatique, et j'ai perdu mon père il y a 1 mois. J'ai d'abord obtenu 15 jours d'arrêt de travail pour rester avec ma famille (car j'habite maintenant à 600km), et quand je suis rentré chez moi, je me suis vu incapable de retourner travailler. Je n'y suis donc pas allé, et suis allé voir un docteur, à tout hasard. Il m'a prescrit DEROXAT, et m'a proposé un arrêt de travail de 3 semaines, que j'ai accepté. A vrai dire, je ressentais vriament le besoin de me reposer l'esprit, et de toutes façons, je voyais mal comment je pourrais effectuer ce travail intellectuel, alors que je n'étais pas capable de me concentrer sur un truc plus de 30 minutes...

La première semaine d'arrêt, m'a, semble-t-il, fait du bien. Je n'ai pas pris DEROXAT prescrit, car j'ai en ce moment des décisions que je juge importantes à prendre, et je veux pouvoir les prendre avec l'ensemble de mes capacités intellectuelles et émotives.
Donc Deroxat dans le placard.
La deuxième semaine s'est moins bien passée. J'ai en effet senti un stress de plus en plus fort, une irritabilité croissante (avec bris de choses en tout genre). Comme si les choses s'acharnaient sur moi... et en plus l'impossibilité totale à prendre des décisions ! Et je ne parle pas là des décisions ci-avant citées, mais ici de choix tout simple !!!
En exemple, entre mercredi et jeudi dernier, j'ai passé au moins 10 heures à me demander si j'allais ou non chez des amis jeudi soir, en ne cessant de peser le pour et le contre... Si j'y vais, alors telles contraintes, mais si je n'y vais pas, telles déceptions...
Rien que ce choix m'a pourri ces 2 jours !
Aujourd'hui, nous sommes lundi de la troisième semaine, et je me demande déjà comment je vais faire pour ne pas aller au travail la semaine prochaine !
Je me sens vraiment incapable d'y retourner. Pour plusieurs raisons :
- je sais que je serai incapable d'effectuer le travail demandé
- le stress qui m'attend pour ce genre de boulot
- le stress en plus pour le rattrapage du retard
- la pression que me mettra mon patron que je ne porte pas vraiment dans mon coeur

J'en ai discuté avec ma femme (psychologue du travail) ce week-end, et je pense que je vais retourner chez le docteur cette semaine ou lundi prochain. Mais j'aimerais avoir une longue période (même non payée !) d'inactivité, pour entreprendre autre chose (nous avons justement des projets de construction et je pourrais passer mon temps là dessus), et ne pas à me dire perpétuellement "je dois retourner au travail bientôt". Car si bientôt correspond à 10 jours pour un arrêt de travail de 3 semaines, ne correspondra-t-il pas à 50 jours pour un arrêt de 3 mois ? C'est ce que ma femme craint.

Malheureusement, il n'est pas de solution qui permette d'abandonner (même provisoirement) son emploi du jour au lendemain, à moins d'une entente avec le patron (style année sabbatique).

Voilà, tout ça pour dire que si mon médecin ne trouve pas mon état psychologique "préoccupant", (d'autant plus qu'il apprendra que j'ai pas pris son DEROXAT), je n'aurais pas d'autre arrêt de travail. En soi, ce n'est pas trop grave car je n'irai pas travailler de toutes façons (je m'y refuse ! Je sais que ça ne fera qu'empirer les choes !!), mais légalement je risque quelques soucis.
Je suis français et travaille en France, et je n'ai pas trouvé d'infos qui puissent me permettre d'obtenir n'importe quelle sorte de congès qui me laisse bien le temps de me remettre...
Alors ce qu'il risque de se passer, c'est la chose suivante (et forcément, avec un tel schéma en tête, difficile de positiver...) :
- Lundi je n'irai pas travailler
- Je vais retourner chez le doc, et comme je suis sincère, je vais lui dire tout ce que je vous ai écrit
- Il risque de me dire que si je prends pas les medocs, il ne me donnera pas des arrêts at vitam eternam, ce que je comprends bien sûr, limite je culpabilise en plus...
- au boulot je devrais donc retourner
- au boulot je n'irai pas
- mon patron me demandera de revenir
- je refuserai
- avec le temps -> situation conflictuelle
- mon patrom me sommera de reintégrer mon poste
- je refuserai
- Licensiement pour faute grave
- ...

Bien sûr ce schéma fait un peu scénartio catastrophe, mais c'est souvent le type de scénario qui nous paraît le plus vraisemblable dans ces moments là, non ?

Voilà, donc je flippe à l'idée de ce qui pourra se passer, de devoir retourner au boulot (même si je sais que je n'irai pas) ...


Je ne sais pas si quelqu'un saura me donner un conseil (si ... sûrement celui de contacter mon patron pour trouver une entente non conflictuelle...) mais j'aimerais bien des avis.

D'avance merci.
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Quelques précisions...

#2 Posté le par DCF__1353
Bonjour

Suite à votre réponse (http://www.psychomedia.qc.ca/forums/messages/forum12/434.html) sur le forum de psychomedia, je tenais à vous remercier.

Votre réponse portait sur le soutien de ma femme.

Bon en fait, je dirais qu'elle me soutient un peu. Comment dire... disons que je suis quelqu'un d'intègre, qui va généralement au bout de ces idées. Quelques exemples : à 14 ans j'ai décidé de ne pas fumer, pas boire d'alcool, pas me droguer... j'en ai le double et n'ai jamais touché à ces 3 substances. Je sais très bien m'imposer des choses, quand je le juge bon (stop le chocolat, stop le café, se lever tôt...), ce qui peut donner de moi l'image d'une personne très forte.

Mais bon là, je viens quand même de prendre un coup dans la face...

Moralement, si vous voulez, ça va ! Je ne suis pas de ceux qui vont pleurer des jours durant. Je m'y suis fait, j'essaie de positiver, je réfléchis beaucoup. Je suis quelqu'un qui réfléchit beaucoup. Trop sûrement. Je me pose toujours énormément de questions. De nombreuses sur le plan scientifique (je touche à tout), et d'autres psychologiques, et là j'ai rarement les armes pour répondre à mes questions...

Pour faire simple donc, mon boulot est intéressant, mais mon patron est vraiment un gland !

Niveau relationnel, il est vraiment naze. Il est hypocryte, radin, faux, égoïste...

Donc j'ai déjà souhaité quitté la boîte, mais à l'époque c'était notre seul salaire.

Quand mon père est décédé, il y a 1 mois, c'était donc 5 mois avant sa retraite. Lui n'attendait que ce moment là. 40 ans de boulot après quoi il pourrait vraiemnt profiter de la vie...

Il n'en sera pas ainsi.

Aussi je me dis, plus qu'avant encore, que je ne dois pas attendre pour profiter de la vie !

Donc je désire cesser cette activité au plus vite.

Il est vrai que sur le plan psychologique, en ce moemnt, j'ai du mal à me concentrer longtemps sur une même chose (film, activité ...), je m'énerve TRES facilement. Cette semaine, c'est en train de croître, car je sais que je dois retourner au boulot lndi (même si comme je l'ai déjà dit, je n'irai pas !!!).

Le truc en plus, c'est qu'hier soir mon patron m'a appelé ! Alors bon, il aura bien vu que je ne me sens pas prêt à retrouver mon poste, mais lui de dire qu'ils attendent avec impatience mon retour, qu'il y a du boulot, qu'ils vont bien s'occuper de moi.... Comme si ça m'aidiait !

Il oublie de meparler du salaire d'avril que je n'ai toujours pas touché...

Enfin ça c'est du détail, mais justement non, car devant cette impression (réalité) d'être pris pour un con, j'ai bien envie qu'il soit contraint de me licensier plutôt que de démissionner, et donc renoncer à mes droits fiscaux...

Je me sens forcé de démissionner, finalement, à cause de ce comportement qu'il a, toujours, au quotidien, mais aussi à cause de mes convictions, qui me conseillent un départ...

Le truc c'est que tant que je pourrai pas me dire "ouf, ça y est, libéré !", je me sentirais mal, avec le bas du ventre un peu écrasé (ce que je ressens là en écrivant, mais c'est peut-être juste la faim ...).

Hier je lui ai fait comprendre que lundi, je ne pense pas que je serais apte au retour. Mais lui pense que je fais une dépression, style trop triste d'avoir perdu mon père. Bien sûr celà m'attriste, je ne dis pas le contraire, mais ce que j'ai dans ma tête en ce moment, n'est qu'une conséquence de ça, c'est pas ça en soit qui m'empêche d'aller bosser.

Donc quand il me dit "Ca va passer, il faut aller de l'avant, c'est notre lot à tous, moi aussi j'ai connu ça..." ça me fait bien rire, il est carrément à côté de la plaque...

Depuis lundi donc, pour conclure, j'y pense de plus en plus... Que faire ... ? Retourner voir le docteur... vendredi ... lundi ... simplement ne pas aller au travail (bandon de poste) ... quoi lui dire ... quel risque ... y'a donc rien de prévu pour qui ne se sent pas apte au travail mais n'est pas pour autant malade (je ne pense pas être malade, juste préoccupé...).

Je reviens donc sur le soutien de ma femme, cat finalement je m'en suis un peu éloigné. J'expliquais que j'étais quelqu'un d'intègre, perçu parfois comme fort...

Donc là, ben elle ose pas trop me conseiller...

Je sais que j'aurai son soutien quelle que soit ma décision, mais bon, sur le comment faire pour en finir avec ça, elle sait pas trop quoi faire...

Abandon de poste oui, mais le risque de devoi rembouser des trucs est là, et c'est pas trop le moment pour nous.

D'un autre côté, si mon patron tanté le licenciement pôur faute, je pourrais toujours essayer de me défendre avec ses retards de salaire et autres bricoles, mais je ne pense qu'une situation à ce point conflictuelle soir une bonne chose pour moi...

Essayer de négocier quelque chose avec lui, ça me parait carrément impossible pour la simple et bonne raison qu'il a besoin de moi... Nous sommes 3 dans la boîte, et des projets sont en attentes car la partie que je suis censée faire dessus ne peut l'être que par moi, ayant des compétences disons spécifiques... On a chacun nos connaissances spécifiques dans la boîte, plus des choses en commun, si bien qu'il y a une certaine complémentarité... Vous enlevez un gusse, ça capote...

Alors autant je me trouve sous-payé (malgré une renégociation en janvier que j'ai accepté sans être non plus super ravis...) auatnt je sais que je suis partiellement indispensable (sur cetains projets seulement, mais non des moindres...). Donc renoncer à mes compétences, voudrait dire renoncer à des projets, et franchement, ça lui ferait bien trop chier !!!

Pour résumer, il ne saurait être question d'un licenciement négocié (sans préavis ni indemnité), car justement le préavis, c'est vraiment le minimum qu'il exigerait de moi... le temps de finir les projets actuels, et d'autres qu'il a sous le bras...

D'autant plus qu'il peut utiliser ça pour tourner mon abandon de poste en faute grave, lourde ou que sais-je encore....

Voilà...

non mais?!?!

#1 Posté le par DCF__0564

Salut
Je comprends très bien toutes tes questions mais avant tout ca........ta femme (ou copine peu importe) est psychologue au départ avant d'être psychologue du travail et c'est ta femme....tu ne parles pas de soutien ni d'aide de sa part, que ce soit soutien conjugale ou conseils psychologiques.....non mais je rêve....elle est pourtant très bien placée pour te conseiller et essayer de te donner des chemins, des conseils, sans pour autant jouer à la psychologue avec toi. Sérieux, ca me frustre.

Mis à part ça, j'aimerais beaucoup te parler de ta situation et même t'expliquer un peu tout ce qui fait "le comment tu te sens présentement". Si tu veux écris moi sur mon email je te répondrai (j'ai des études en psycho aussi au fait ;) ⋯@⋯.com

Bye bye