La firme américaine DNA Diagnostics Center (DDC), se présentant comme le leader des tests génétiques dans le monde, commercialise depuis quelques jours aux États-Unis un test de paternité pouvant être pratiqué dès la douzième semaine de grossesse à partir d'une simple prise de sang. Le test est fiable à 99,9 %, selon la firme.

Dans une étude, menée avec 1 000 hommes qui n’étaient pas les pères biologiques des fœtus testés et une centaine d'hommes qui étaient effectivement les géniteurs, le test n'a conduit à aucun résultat faussement positif ou faussement négatif. L'étude, rapportée par le New Scientist, sera soumise à une revue scientifique à comité de lecture.

La méthode consiste, à partir de l’analyse de 317 000 variations génétiques, à comparer l’ADN du fœtus, présent en très faible quantité dans le sang maternel, à celui du père présumé. Les résultats sont obtenus en 5 jours. Le coût est de 1 625 dollars (1 130 euros).

DDC proposait déjà des tests de paternité prénataux, à partir d'une amniocentèse ou d'une biopsie du tropho­blaste, des interventions plus risquées qu'une prise de sang.

Le DNA Diagnostics Center a déjà mis en place 1 500 lieux de collecte d’échantillons sanguins aux États-Unis et serait sur le point d’ouvrir un centre à Londres. La firme ne peut s'implanter en France où la législation n'autorise la recherche de paternité que dans certains contextes judiciaires ou médicaux.

Une étude publiée dans le Lancet estimait qu'un enfant sur trente ne serait pas celui du père officiel, rapportait Le Figaro en 2009.

  • Ce mois-ci, une étude montrait que des tests génétiques à partir d'une simple prise de sang, sont efficaces pour identifier le sexe du bébé dès la septième semaine de grossesse. De tels tests sont également disponibles en ligne depuis quelques années.

Le Figaro
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