MySpace, le site de socialisation le plus fréquenté des Etats-Unis, qui compterait 135 millions de membres dans le monde, s'est vu demander par les plus hauts procureurs de huit Etats américains de communiquer les identités des délinquants sexuels qui fréquentent son réseau largement destiné aux jeunes et de mieux sécuriser le site.

Cette demande survient après qu'une société de détectives engagée par MySpace en décembre 2006 ait démasqué des milliers de condamnés pour des crimes à caractère sexuel, membres de ce site.

Les procureurs donnent 15 jours à MySpace (jusqu'au 29 mai) pour révéler les noms et les adresses des délinquants sexuels fichés trouvés sur le site Internet, pour expliquer comment les pages de ces personnes vont être retirées du site et aider la police à découvrir leurs méfaits.

"Peut-être que des milliers d'autres délinquants sexuels - non fichés ou utilisant des faux noms - se cachent sur votre site Internet", s'inquiètent les procureurs dans une lettre.

"Nous restons inquiets de la présentation de votre site, le fait que l'accord parental ne soit pas requis et le manque des garde-fous nécessaires pour protéger nos enfants", ajoutent-ils.

Roy Cooper, le procureur de Caroline du Nord, à l’initiative de la lettre, explique : «Pour les délinquants sexuels, MySpace constitue une source de victimes potentielles». Et de préciser, qu’en 2006, près de 100 agressions sexuelles sur mineurs avaient été commises aux Etats-Unis en utilisant MySpace.

MySpace, contrôlé par le groupe News Corporation, tente de montrer une bonne volonté. Le site affirme déjà contrôler et filtrer ses membres au moyen d'une base de données répertoriant les délinquants sexuels fichés. Il a lancé ce mois-ci un logiciel qui identifie les délinquants sexuels connus et efface leurs pages.

Écarter les personnes nuisibles nécessite le développement de nouvelles technologies et la construction de liens étroits avec des entreprises privées, les forces de l'ordre et les responsables politiques" considère les dirigeants du site.

Le site suggère aussi qu'une loi fédérale exige que les repris de justice condamnés pour agressions sexuelles soient contraints de fournir leurs adresses e-mail afin de les détecter plus facilement lors de leur adhésion à des sites fréquentés par des jeunes. Aux Etats-Unis, les délinquants sexuels sont tenus de révéler l'adresse de leur domicile auprès de la police dès leur sortie de prison.

Psychomédia avec sources : TF1.lci, Le Figaro.
Tous droits réservés