Les députés UMP Arlette Grosskost et Paul Jeanneteau, chargés au printemps dernier d'une mission de réflexion sur la cyberdépendance, viennent de remettre leur rapport.

Ils évaluent entre 600 et 800.000 le nombre de personnes victimes d'une "conduite addictive" aux jeux vidéo en ligne, en se basant sur des études réalisées dans plusieurs pays (USA, Canada, Australie, ...), aucune étude n'ayant été réalisée en France.

Entre 3% et 4% des joueurs pourraient souffrir de cyberdépendance ainsi que 6 % des internautes.

Leur première recommandation concerne la nécessité d'une étude épidémiologique, pour avoir des chiffres fiables.

Ils proposent des mesures de prévention: campagne nationale se sensibilisation notamment auprès des parents pour leur rappeler leur rôle, éducation dans les écoles.

Ils suggèrent quelles mesures destinées aux concepteurs de jeux en réseaux afin d'aider les joueurs à limiter leur temps de jeu:

- horloge indiquant le temps de jeu
- messages d'avertissement aux 2 ou 3 heures du type "une pause s'impose"
- personnages qui cherchent à raisonner le joueur sur son temps de jeu
- personnages qui se sentent fatigués au bout de quelques heures
- outil de contrôle parental permettant aux parents de limiter le temps de jeu

Un code de "bonne conduite entre industriels et État" pourrait reprendre ce genre de dispositions.

Ils proposent également de mettre en place "une autorité de régulation des jeux d'argent et des jeux vidéos".

Ils proposent un numéro de téléphone "destiné à aider les parents et les adolescents" et finalement de recenser et de former les professionnels de ces services d'écoute et des centres de soins.

Psychomédia avec source:
01.net