Il existe un lien entre la composition de la flore bactérienne intestinale et la maladie d'Alzheimer, selon une étude publiée dans la revue Neurobiology of Aging.

Giovanni Frisoni et ses collègues des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et du Centre national Fatebenefratelli (IRCCS) ont comparé la composition de la flore bactérienne intestinale d'un groupe de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et présentant des dépôts de protéines amyloïdes, qui est une caractéristique cérébrale de la maladie, et d'un groupe avec ou sans trouble de mémoire, n'ayant pas de dépôts d'amyloïde.

Les bactéries stimulant l'inflammation étaient plus abondantes chez les personnes atteintes d'Alzheimer alors que les bactéries anti-inflammatoires étaient plus nombreuses chez celles sans amyloïde.

« À ce stade, ces observations ne permettent pas d'affirmer que la maladie d'Alzheimer est directement causée par la présence de bactéries nuisibles dans les intestins », précise le professeur Frisoni. « Mais elles indiquent que l'étude de l'interaction entre microbes intestinaux et cerveau est une piste de recherche sérieuse qu'il vaut la peine de poursuivre ».

Psychomédia avec source : Tribune de Genève.
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