À l'occasion de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson, l’Afssaps diffuse un dépliant d’information sur les risques, notamment les troubles compulsifs du comportement, associés aux médicaments « dopaminergiques » (lévodopa et agonistes dopaminergiques).

Les médicaments dopaminergiques permettent d’améliorer les symptômes moteurs de la maladie. Certains d’entre eux sont également utilisés dans le traitement du syndrome des jambes sans repos ou de certains troubles endocriniens (hyperprolactinémie).

Ces médicaments compensent le déficit en dopamine, un neurotransmetteur produit par certaines cellules nerveuses, qui intervient dans le contrôle des mouvements mais aussi dans d'autres fonctions cérébrales telles que celles du système dit "de récompenses". Ils sont à base de lévodopa (transformée dans le cerveau en dopamine) et/ou d’une substance qui imite ses effets (agoniste dopaminergique).

Les médicaments concernés sont:

  • ADARTREL (ropinirole)
  • APOKINON (apomorphine)
  • AROLAC (lisuride)
  • BROMOKIN (bromocriptine)
  • DOPERGINE (lisuride)
  • DOSTINEX (cabergoline)
  • DUODOPA (lévodopa + carbidopa)
  • MODOPAR (lévodopa + bensérazide)
  • NEUPRO (rotigotine)
  • NORPROLAC (quinagolide)
  • PARLODEL (bromocriptine)
  • REQUIP (ropinirole)
  • SIFROL (pramipexole)
  • SINEMET (lévodopa + carbidopa)
  • STALEVO (lévodopa + carbidopa + entacapone)
  • TRIVASTAL (piribédil)

Les troubles du comportement associés à ces médicaments peuvent se manifester, par exemples, par une tendance à jouer de manière inconsidérée à des jeux d’argent, à faire des achats inutiles, coûteux et répétitifs, à manger de manière compulsive ou encore à éprouver une augmentation inhabituelle des désirs sexuels conduisant parfois à des conduites inappropriées.

  • Ils sont surtout rapportés chez des personnes traitées avec des doses élevées ou avec plusieurs de ces médicaments. Ces effets sont généralement réversibles après diminution des doses ou modification du traitement. Selon une étude publiée en 2009 dans la revue Mayo Clinic Proceedings, une personne sur 6 recevant un médicament de la classe des agonistes de la dopamine développe ce type d'effets secondaires.

D'autres effets secondaires indésirables sont des nausées et vomissements, une baisse de la pression artérielle, une somnolence et des hallucinations ou perceptions anormales de la réalité.

Le document a été élaboré avec le soutien de médecins neurologues et de représentants d’associations de patients : France-Parkinson, Fédération Française des Groupements de Parkinsoniens (FFGP), Comité d’Entente et de Coordination des Associations de Parkinsoniens (CECAP), Franche-Comté Parkinson et Parkinson Ile-de-France.

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