À ce jour, les médicaments utilisés pour le traitement de la maladie de Parkinson peuvent atténuer les symptômes, en compensant le déficit en dopamine dû à la perte des neurones dopaminergiques, mais ne ralentissent pas la progression de la maladie.

Des traitements expérimentaux visant à la ralentir ou la stopper sont en cours d'essais cliniques. D'autres, comme des traitements de cellules souches, sont à des stades précliniques.

Dans le cadre de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson, qui se tient le 11 avril, Le Parisien a interrogé, le Dr Jean-Philippe Azulay, chef du pôle neurosciences cliniques de l’hôpital de la Timone à Marseille. Deux traitements expérimentaux sont à l'essai en France, a-t-il rapporté.

Immunothérapie contre l'alpha-synucléine

Un traitement d'immunothérapie vise à réduire les amas de protéine alphasynucléine qui seraient à l'origine de la dégénérescence des neurones afin de stopper la maladie.

La protéine alphasynucléine est naturellement présente dans le cerveau, mais dans la maladie de Parkinson, elle forme des agrégats qui entraînent la mort des neurones fabriquant la dopamine. Des anticorps ciblent la forme toxique de l'alpha-synucléine sans s'attaquer aux formes saines.

Un essai clinique doit débuter entre juin et septembre dans 6 à 8 centres en France, dont celui de l'hôpital de la Timone. Une cinquantaine de malades à un stade précoce vont y participer. Les résultats seront connus d'ici à deux ans.

Traitement contre la surcharge de fer

Des essais cliniques européens testent un traitement visant à faire baisser la surcharge en fer dans le cerveau qui pourrait contribuer à une dégénérescence des neurones. En France, un essai est mené par le centre de Lille. Les résultats devraient être disponibles l'année prochaine.

Le tremblement essentiel plus fréquent que le Parkinson mais moins connu

Pour plus d'informations sur la maladie de Parkinson, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Le Parisien.
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