Un "guérisseur" indien Ragubir K. (Kumar) a été condamné par le tribunal correctionnel d'Anvers à 3 mois de prison et 16.500 euros d'amende avec sursis pour l'empoisonnement involontaire de quelques clients avec des pilules contenant une trop forte concentration de plomb.

Ragubir K. est, dit-il, "maître de l'ayurveda", une médecine traditionnelle indienne. Il se dit capable, en prenant le pouls d'une personne, de détecter des problèmes d'intestins, des problèmes psychologiques ou un déséquilibre hormonal. Il organise des séances de yoga et fournit des médicaments à base de plantes.

En 2005 il a donné, à une cliente de Zandvliet qui souffrait de troubles du sommeil, des médicaments provenant d'Inde à prendre quatre fois par jour. Ces médicaments ont entraîné des douleurs au dos, au bassin et à la nuque, des crampes à l'estomac et des douleurs musculaires. La dame a été incapable de travailler durant 4 mois.

Six autres victimes, souffrant des mêmes symptômes, se sont par la suite fait connaître après un avertissement de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. L'enquête toxicologique a établi que les comprimés contenaient jusqu'à 30 mg de plomb.

Le Ayurveda Research Surya Centrum où l'inculpé pratiquait a depuis lors été fermé.

En octobre dernier, des spécialistes mettaient en garde, dans l'International Journal of Environment and Health, contre la présence de quantités dangereuses de métaux lourds dans plusieurs médicaments ayurvédiques. Dans l'Ayurveda, un équilibre des métaux, incluant le plomb, le cuivre, l'or, le fer, le mercure, l'argent, le tin, le zinc, est considéré essentiel au fonctionnement normal de l'organisme. Dans une étude publiée en août dernier dans le Journal of the American Medical Association, 20% des produits ayurvédiques, fabriqués aux États-Unis ou en Inde, contenaient du plomb, du mercure et de l'arsenic. Le type Rasa shastra (dont l'approche est d'intégrer des métaux aux herbes) était deux fois plus susceptible de contenir des métaux; 95% des produits contenant ces métaux étaient vendus sur des sites américains qui prétendaient que les produits étaient testés pour les métaux lourds.

Psychomédia avec source:
RTL Info.be