L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient de rendre public un rapport intitulé "Dyslexie, dysorthographie et dyscalculie, bilan des données scientifiques".

Les auteurs du rapport précisent que celui-ci "ne prétend pas aborder l'ensemble des problématiques relatives à l'échec scolaire". Les troubles étudiés concernent "environ un quart des enfants en échec scolaire".

Ces troubles "ne peuvent être attribués ni à un retard intellectuel, ni à un handicap sensoriel, ni à une pathologie psychiatrique avérée (...), se rencontrent chez les enfants de tous les milieux socioculturels". Ils peuvent s'associer à des anomalies de la coordination, du graphisme ou encore à une hyper­activité ou des troubles de l'attention.

Il existe bien souvent des signes précurseurs comme un langage oral mal organisé, un vocabulaire limité. Ces écoliers ne maîtrisent pas les correspondances entre les lettres ou groupes de lettres (graphèmes) et les sons de la parole (phonèmes). Mais on ne peut parler de dyslexie qu'en cas de trouble durable et persistant. « En sachant qu'il y a tout un éventail de sévérité et que seuls 10 % de l'ensemble des dyslexiques auront un handicap durable », précise Michel Habib, neuropédiatre à la Timone à Marseille. Si l'on ne dispose pas de données sur la prévalence de la dyscalculie et de la dysorthographie, la dyslexie toucherait 5 à 7% des enfants, selon Michel Habib.

Le rapport fait le tour des théories explicatives de la dyslexie et présente plusieurs recommandations "pour mieux repérer, prévenir" et "mieux prendre en charge".

Il recommande notamment, pour les enfants diagnostiqués, une rééducation orthophonique "intensive à raison de deux à quatre séances par semaine" au lieu du saupoudrage actuel.

PsychoMédia avec source:
Le Figaro

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