Une étude d'une équipe de la Harvard Medical School, rapportée dans la revue Science, soutient l'idée que les rêves sont suscités par un besoin d'apprendre, c'est-à-dire d'intégrer de nouvelles informations.

27 participants (12 novices, 10 experts et 5 amnésiques) ont joué au jeu Tétris (une version noir et blanc) pendant 3 jours (3 heures le premier jour puis 2 heures/jour). Le soir, une heure après s'être endormis, ils étaient questionnés sur leurs rêves. Dix-sept d'entre eux, c'est-à-dire 60%, ont rapporté avoir rêvé à des pièces de Tetris qui tombaient.
Les novices qui ont rapporté avoir vu des images de Tetris en rêve avaient moins bien performé dans leurs deux premières heures de jeu que ceux qui n'y avaient pas rêvé, ce qui supporte l'idée que plus il y a d'apprentissage à faire, plus il est probable d'y rêver.

Pour la plupart, les rêves ne sont apparus qu'à la deuxième nuit, ce qui indiquerait que le cerveau prendrait un certain temps avant d'évaluer que cet apprentissage en vaut la peine.

Un résultat très révélateur est que, sur les 5 participants amnésiques, 3 ont rêvé au jeu. Ces résultats sont surprenants puisque ces participants n'ont pas la mémoire des événements de la journée, comme le confirme le fait que, contrairement aux autres, ils se sont très peu améliorés d'une journée à l'autre. Il y a donc une mémoire inconsciente qui intervient dans les rêves.

Tant qu'aux experts, qui avaient déjà joué à ce jeu sur Nitendo pendant plusieurs heures avant l'expérimentation, la moitié d'entre eux en ont rêvé. Chez deux d'entre eux, les pièces étaient en couleur comme sur Nitendo, le cerveau ayant mis en rapport, dans un processus d'intégration, cette nouvelle expérience avec l'information déjà emmagasinée.

Psychomédia avec source: Harvard medical School.
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