Hormones de stress et avenir des relations de couple Posté le Dimanche 8 Avril 2001 par Gestion

Cette recherche, auprès de 90 couples nouvellement mariés, avait pour but d'identifier quelles caractéristiques au début d'une relation peuvent être prédictives d'une séparation.

Les couples sélectionnés se disaient très heureux dans leur relation et ne présentaient pas certaines caractéristiques qui peuvent interférer négativement comme la consommation de drogue ou d'alcool, un diagnostic de dépression ou d'autres troubles psychologiques. Chez chaque participant, la personnalité, les comportements de résolution de problèmes et les niveaux de certaines hormones de stress étaient évalués. On a demandé aux couples de discuter d'un sujet qui cause habituellement un conflit dans leur relation. Des prises de sang à toutes les heures pendant 24 heures permettaient de mesurer les niveaux d'adrénaline, de noradrénaline, d'ACTH et de cortisol. Dix ans plus tard, les couples ont été recontactés. 19% d'entre eux avaient divorcé, ce qui représente environ la moitié de la moyenne nationale (ce qui est sans doute attribuable à la sélection initiale).

Les meilleurs indicateurs de la durabilité des couples étaient les niveaux hormonaux. Trois des quatre hormones mesurées étaient plus élevées chez les couples qui se sont séparés. Cette différence était plus prononcée chez les femmes. Ces dernières présentaient des niveaux plus élevés d'adrénaline que les hommes pendant un conflit. Ces niveaux élevés persistaient plus tard pendant les interactions plus routinières et restaient même élevés pendant le sommeil. Selon l'auteure Kiecolt-Glaser, les individus qui présentaient un niveau hormonal élevé ne sont pas plus réactifs dans d'autres circonstances. Il semble qu'il s'agisse d'une réaction à la présence du(de la) partenaire.

Un autre résultat de cette recherche est que les couples qui ont divorcé se décrivaient comme aussi heureux que les autres au début de leur relation. Selon Kiecolt-Glaser, ils se disaient très heureux mais leurs niveaux hormonaux indiquaient qu'une partie d'eux-même était très mal à l'aise.

http://www.psycport.com/news/2001/03/27/eng-cosmiverse
/eng-cosmiverse_130232_162_886039742734.html