Un nouveau moyen de mesurer l'identifié sexuelle facilitera la recherche dans ce domaine. La pupille de l’œil se dilate davantage lorsqu'une personne est attirée sexuellement par une scène, ce qui permet d'identifier l'identité sexuelle, selon une étude publiée dans la revue PloS ONE.

Les études précédentes évaluaient l'orientation sexuelle en mesurant l'excitation génitale, ce qui constituait une méthode invasive et complexe à mettre en œuvre, ou en posant des questions aux participants. Avec cette nouvelle technologie, qui mesure une réponse automatique (non volontaire) mais fiable, l'orientation sexuelle peut être plus facilement explorée.

Ritch Savin-Williams et Gerulf Rieger de l'Université Cornell ont mené cette étude avec 325 participants des deux sexes. Deux vidéos érotiques d'une minute mettant en scène soit un homme attrayant soit une femme attrayante ainsi que des vidéos non-érotiques leur étaient présentées. La dilatation des pupilles étaient mesurées au moyen d'une caméra à lentilles infrarouges.

Confirmant des études précédentes, les hommes hétérosexuels avaient une forte réponse pupillaire en réponse à la vidéo mettant en scène la femme et peu à celle montrant l'homme; alors que les femmes hétérosexuelles réagissaient aux vidéos mettant en scène l'homme et la femme. Ce qui confirme des études précédentes qui ont suggéré que les femmes et les hommes ont des types différents de sexualité, soulignent les chercheurs.

Selon une perspective évolutionniste, les chercheurs font l'hypothèse que les femmes auraient développé une réponse plus large à ce qui est sexuel afin de s'adapter à la sexualité forcée qui a pu prévaloir au cours de l'évolution.

Les femmes lesbiennes, comme les hommes gays, ne présentaient une plus grande dilatation pupillaire qu'en réponse à la vidéo montrant une personne de même sexe.

Quand aux hommes bisexuels, ils étaient effectivement attirés par les deux sexes, ce qui répond à un long débat, des études précédentes ayant mis en doute l'existence de la "flexibilité sexuelle" chez les hommes. L'hypothèse était que cette identité chez les hommes était basée davantage sur le romantisme ou d'autres facteurs que sur l'excitation physiologique.

Psychomédia avec sources: Cornell University, Medical News Today, ABC News. Tous droits réservés.