Les pilules contraceptives de dernières générations ne seront plus remboursées en France à partir du 31 mars, a annoncé le 2 janvier le ministère de la santé. Ce déremboursement était prévu pour le 30 septembre. L'annonce survient dans le contexte d'une prise de conscience dans la population des risques d'effets secondaires graves des pilules de 3e et de 4e générations suite au dépôt de plaintes en justice contre leurs fabricants et l'Agence du médicament (ANSM).

"Les pilules de 3e et 4e générations ne doivent plus être proposées en premier choix", rappelle le ministère dans un communiqué. Par ailleurs, l'ANSM considère la possibilité de réserver la prescription des pilules de dernières générations à certains spécialistes, a indiqué son directeur Dominique Maraninchi le 1er janvier, afin de s'assurer qu'elles ne soient utilisées qu'en deuxième recours.

Il est estimé qu'entre 1,5 et 2 millions de Françaises prennent des pilules de 3e et 4e générations, soit environ la moitié des femmes prenant un contraceptif oral, indique Europe 1.

Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris s'est saisi d'une première plainte déposée à la mi-décembre, celle de Marion Larat, 25 ans, handicapée à 65 % depuis un AVC. Les plaintes de 30 autres femmes doivent être déposées début janvier.

Les effets indésirables graves imputés à ces pilules sont liés au risque de thromboses veineuses ou artérielles.

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