Le psychiatre québécois Pierre Mailloux était de retour devant le Tribunal des professions, mardi le 20 janvier, relativement à la limitation provisoire de la pratique de la pédopsychiatrie qui lui a été imposée par le Collège des médecins en janvier 2007.

Un sursis temporaire lui permettant de reprendre sa pratique de la pédopsychiatrie lui a été refusé par la juge Louise Provost du Tribunal des professions en juillet dernier. Hier, son appel était entendu sur le fond devant trois juges.

Le psychiatre, se défendant seul, a soutenu que le comité de discipline du Collège des médecins n'avait aucune raison de limiter sa pratique et que le syndic n'avait aucune preuve de sa prétendue dangerosité envers les enfants. Il a soutenu que son travail clinique a été fait dans les règles de l'art et qu'il était justifié de prescrire de hautes doses de neuroleptiques (antipsychotiques) à certains enfants souffrant de psychose sévère et de schizophrénie.

Le Collège des médecins a, de son côté, soutenu que le psychiatre ne doit pas pratiquer la pédopsychiatrie parce que sa pratique professionnelle, jugée dangereuse et désuète, présente des risques élevés pour la population.

La plainte portée initialement dans ce dossier regroupe 14 chefs d'infraction, dont 10 directement liés à son travail de pédopsychiatrie auprès d'enfants âgés de 6 à 12 ans.

Le tribunal devrait rendre sa décision au cours des prochains mois.

Psychomédia avec source:
Le Nouvelliste