« Les gens ont tendance à juger que ce qui est typique est également bon et approprié. Comment expliquer ces jugements, étant donnée leur validité qui est, au mieux, incertaine ? »

Les psychologues Christina Tworek et Andrei Cimpian de l'Université de l'Illinois ont fait l'hypothèse que ce raisonnement est en partie dû à un biais cognitif systématique dans la façon d'expliquer les choses.

Ce biais cognitif consiste à expliquer les choses (par exemple, donner des roses à la Saint-Valentin) en se concentrant surtout sur leurs caractéristiques inhérentes ou intrinsèques (les roses sont jolies) et en négligeant le contexte (priorités budgétaires, pression sociale servant des intérêts commerciaux...).

« La façon dont nous expliquons le monde qui nous entoure influence nos croyances sur bien et le mal », soulignent-ils. « Les gens ont une forte tendance à penser que le statu quo est bon, de sorte que les choses qui sont en dehors de la norme sont considérées négativement. »

Tworek et Cimpian ont mené une série de cinq expériences, dont les résultats sont publiés dans la revue Psychological Science, avec des adultes et des enfants de 4 à 7 ans.

Ils ont constaté que les adultes et les enfants qui expliquaient les choses en considérant leurs caractéristiques intrinsèques en ignorant le contexte étaient plus susceptibles de penser qu'elles étaient bonnes et appropriées.

Lorsque les participants étaient exposés à des informations sur les facteurs externes, ils devenaient plus flexibles et plus critiques dans leur façon de penser au statu quo, expliquent les chercheurs.

Dans une expérience, par exemple, les adultes ont lu des énoncés sur les raisons de différents phénomènes, tels que le comportement typique de donner des fleurs à la Saint-Valentin (contribution de la publicité efficace et de la commercialisation par des fleuristes). Après avoir lu ces énoncés, les participants « étaient moins susceptibles de penser que la façon dont les choses fonctionnent est bonne et moins susceptibles de penser que nous devrions continuer à faire les choses de la même façon », explique Cimpian.

Comment penser avec sagesse

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Psychomédia avec sources : University of Illinois, Psychological Science.
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