Dans son dernier livre, « Sommes-nous trop “bêtes” pour comprendre l’intelligence des animaux ? » (Éditions Les liens qui libèrent, oct. 2016), Frans de Waal, célèbre psychologue, primatologue et éthologue, « retrace l’ascension et la chute de la vision mécaniste des animaux et ouvre notre esprit à l’idée d’un esprit animal bien plus raffiné et complexe que nous ne l’imaginions… »

Jusqu'à récemment, l'étude de la psychologie animale était très restreinte par cette vision mécaniste selon laquelle toute capacité ne repose que sur des enchaînements instinctifs automatiques. Tout n'était qu'affaire de gènes et de renforcements. Toute allusion à la conscience, à l'intention et à des capacités telles que l'empathie et l'humour était taxée d'anthropomorphisme non scientifique.

Ainsi, illustre-t-il dans le New York Times, il était plus prudent de dire qu'un singe se faisant chatouiller émet des vocalisations haletantes plutôt que de dire qu'il rit ou encore que des animaux ont des partenaires d'affiliation préférés plutôt que des amis.

Voici la description de l'éditeur :

« Qu’est-ce qui distingue votre esprit de celui d’un animal ? Vous vous dites peut-être : la capacité de concevoir des outils ou la conscience de soi – pour citer des traits qui ont longtemps servi à nous définir comme l’espèce dominante de la planète.

Dirons-nous que nous sommes plus stupides qu’un écureuil parce que nous sommes moins aptes à nous souvenir des caches de centaines de glands enterrés ? Ou que nous avons une perception de notre environnement plus fine qu’une chauve-souris dotée de l’écholocalisation ? (...)

Frans de Waal nous emmène à la découverte de pieuvres qui se servent de coques de noix de coco comme outils ; d’éléphants qui classent les humains selon l’âge, le sexe et la langue ; ou d’Ayumu, jeune chimpanzé mâle dont la mémoire fulgurante humilie celle des humains. Sur la base de travaux de recherche effectués avec des corbeaux, des dauphins, des perroquets, des moutons, des guêpes, des chauves-souris, des baleines et, bien sûr, des chimpanzés et des bonobos, Frans de Waal explore l’étendue et la profondeur de l’intelligence animale. Il révèle à quel point les animaux sont en réalité intelligents et à quel point, trop longtemps, nous avons sous-estimé leurs aptitudes. »

Frans de Waal a aussi écrit plusieurs autres livres dont « La politique du chimpanzé », « De la réconciliation chez les primates » et « Le singe en nous ».

Psychomédia avec sources : Les liens qui libèrent, New York Times.
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