« Comment la technologie peut-elle améliorer nos conditions d'habitation ? Comment interagirons-nous avec le logement “intelligent” ? Quelles informations est-il possible et souhaitable de partager ? Quel cadre législatif futur pour ces données ? »

Le projet Human at Home (HUT), porté par le CNRS, l'Université de Montpellier et l'Université Paul Valéry Montpellier 3, se penchera sur ces questions grâce à un « appartement-observatoire » habité à partir d'octobre 2018.

L'expérience HUT a été inaugurée à Montpellier le 26 juin 2018.

A l'automne 2018, deux étudiants volontaires emménageront dans un « appartement-observatoire », terrain d'étude d'une soixantaine de chercheurs, indique un communiqué du consortium.

Les scientifiques du projet sont des chercheurs spécialistes des capteurs, des données, du langage, du mouvement, du commerce, des architectes, des juristes, des historiens, des psychologues.

« Concrètement, des capteurs de pression au sol et des capteurs de mouvement dans certaines pièces serviront à évaluer déplacements et gestes des occupants dans leur lieu de vie. Des informations qui peuvent intéresser à la fois des architectes (pour identifier d'éventuelles zones évitées par les habitants, et optimiser l'aménagement) et des professionnels de santé (les mouvements et postures pouvant être des marqueurs de bien-être ou de mal-être).

Des capteurs de pollution, d'ouverture de placards ou de fenêtres, de consommation d'eau et d'électricité… permettront notamment d'imaginer de nouveaux services.

Des linguistes et des spécialistes de sciences cognitives étudieront les interactions des occupants avec les systèmes dits “intelligents”.

Des recherches menées sur les capteurs eux-mêmes viseront par exemple à les rendre autonomes en énergie (récupération d'énergie dans l'environnement ou “energy harvesting”).

Les recherches porteront aussi sur la gestion des données produites par les objets connectés – à la fois sur le plan technique (comment organiser ces “lacs de données”) et sur les plans éthique et juridique.

Un comité d'éthique indépendant a d'ailleurs été mis en place afin de protéger la vie privée des “co-HUTeurs”. Il a pour rôle d'examiner tous les projets scientifiques, et pourra à tout moment être saisi par les habitants et les chercheurs ou s'autosaisir. »

Les premiers occupants quitteront l'appartement à l'été 2019. Le logement sera alors « reformaté » en fonction des premiers résultats et des nouvelles pistes de recherche, avant d'être à nouveau proposé gratuitement à deux autres étudiants volontaires.

Sur le site du CNRS - Le journal : Recherche appartement du futur

Psychomédia avec sources : CNRS, Université de Montpellier.
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