L'Ordre des psychologues du Québec (OPQ) rappelle, dans un communiqué publié le 13 février, « au gouvernement, aux gestionnaires du réseau de la santé ainsi qu'à la population que les psychologues, tout comme les médecins et les psychiatres, évaluent les troubles mentaux et la loi les autorise à poser un diagnostic psychologique ».

« Il est plus que temps d'agir pour déployer leurs services dans le réseau public de la santé afin d'éliminer les listes d'attente ».

Le communiqué poursuit :

« Tolérer des listes d'attente en 2019 alors que nous avons toutes les ressources pour y remédier, c'est inacceptable ! » déplore la présidente de l'Ordre, la Dre Christine Grou, psychologue, devant l'article « L'attente explose dans l'est de Montréal » publié hier dans La Presse.

La journaliste Ariane Lacoursière y révèle que 477 patients sont sur une liste d'attente dans ce secteur de Montréal et qu'un seul psychiatre procède aux évaluations avant qu'ils ne soient pris en charge.

« Le problème quant à l'accès aux services en santé mentale dans le réseau public, c'est que la porte d'entrée est toujours celle du médecin, alors que le psychologue est en mesure d'évaluer les troubles mentaux et de diriger le patient vers le médecin lorsque requis », affirme la Dre Grou.

Pourquoi ne facilite-t-on pas l'accès aux psychologues à la première ligne, dans les GMF, les CLSC et les CHSLD ? L'Ordre des psychologues, qui défend l'accessibilité aux services psychologiques, ne comprend pas que le réseau public de la santé s'entête à priver la population des services des psychologues en première ligne, ce qui permettrait d'éviter le goulot d'étranglement qui perdure depuis trop longtemps.

Le Québec compte 8 700 psychologues, ce qui représente la moitié des psychologues du Canada et le ratio par habitant le plus élevé en Amérique du Nord. « Quand on dit qu'on manque de psychologues au Québec, c'est faux ! Il serait plus que temps d'élargir la porte d'entrée, qui repose actuellement sur les seules épaules des médecins. Il n'y a aucune raison de laisser les gens dans la souffrance quand une solution existe », ajoute-t-elle. »

« Lorsqu'une personne est placée sur une liste d'attente, sa problématique risque de s'aggraver et de se complexifier, ce qui entraîne souvent des conséquences multiples et parfois dramatiques dans sa vie familiale et professionnelle », est-il souligné.

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Psychomédia avec source : OPQ.
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