"Les traitements psychiatriques remboursés par l'assurance maladie de base seront soumis à des conditions plus strictes dès janvier 2007. Le Conseil fédéral a approuvé un nouveau régime qui renforce le rôle du médecin-conseil.
La nouvelle réglementation prévoit notamment que le médecin traitant informera le médecin-conseil de l'assureur après six séances déjà s'il est probable qu'une thérapie se prolongera au-delà de dix séances. Sur la base de l'évaluation du médecin-conseil, l'assureur accordera alors une garantie de prise en charge des frais, provisoirement limitée à 30 séances supplémentaires.

Lorsqu'une thérapie est appelée à dépasser 40 séances, un rapport du médecin traitant sera exigé, en même temps qu'une demande de prise en charge des frais. Jusqu'ici, une telle mesure n'était prévue qu'au bout de 60 séances d'une heure.

Autre nouveauté, la psychothérapie est définie, pour la première fois, dans une ordonnance. D'où une garantie de sécurité juridique pour les traitements assimilés à des psychothérapies et soumis à ce titre à des dispositions spéciales sur la prise en charge des coûts, selon le Département fédéral de l'intérieur. Ces innovations ne concernent par exemple ni les interventions de crise, ni le suivi à long terme des patients souffrant de troubles psychiques chroniques." (1)

"Le tour de vis présenté hier, en conférence de presse, (...) n'est pas du goût des professionnels ni des associations de patients. Ils estiment que leur branche est prise pour cible parce que moins tangible que les autres.

(...) Un reproche fait aux nouvelles dispositions est qu'elles font la part belle aux assureurs. «Seuls des médecins-conseils ont participé au groupe de travail chargé du projet, cela suffisait pour voir dans quel sens il irait», relève Nathalie Narbel. Les spécialistes pointent aussi du doigt le fait que ces médecins, chargés d'évaluer la prise en charge des thérapies, sont plutôt généralistes ou internistes que psychiatres. Enfin, certains soulèvent le problème de la protection des données. «Les patients seront fichés, estime Pierre Vallon. Qu'est-ce qui nous dit qu'on ne va pas utiliser ces informations pour leur refuser une assurance perte de gain?» Une accusation rejetée par Santésuisse qui affirme que les données ne transitent pas entre le médecin-conseil et l'assureur." (2)

Sources:
(1) www.romandie.com
(2) www.24heures.ch

Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez notre FORUM Soins en santé mentale