Selon un rapport sur l'expertise psychiatrique pénale, rendu public, mercredi 11 juillet, par la Fédération française de psychiatrie (FFP), on enverrait trop de personnes atteintes de troubles psychiques dans les prisons, rapporte Le Monde.

"L'expertise psychiatrique pénale, précise le rapport, remplit de moins en moins le rôle de filtre visant à repérer les malades mentaux afin de leur donner

les soins appropriés, et n'assure plus la fonction de régulateur en prison et à l'hôpital."

La surreprésentation des personnes atteintes de troubles psychiatriques dans les prisons françaises est ainsi plus forte que dans les pays occidentaux voisins.

Le rapport constate notamment que nombre d'experts retiennent non pas une "abolition" mais une "altération" du discernement, rendant ainsi trop de malades passibles d'une sanction pénale.

Les malades mentaux, considère le rapport, devraient être repérés le plus rapidement possible au stade des poursuites.

Le recours à l'expertise psychiatrique, relève par ailleurs les auteurs, a évolué de la clinique psychiatrique (diagnostiquer et traiter) à l'expertise de prédiction de la dangerosité. Dans ce dernier domaine, la formation, en troisième cycle, ne serait pas assez développée en France.

En décembre dernier, un rapport du Comité national d'éthique mentionnait qu'il y a 20 % de malades mentaux en prison, dont 8.000 atteints d'une psychose avérée et 4.000 schizophrènes.

Source: Le Monde

Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez notre FORUM Soins en santé mentale