Chez les jeunes français qui font des études supérieures, 34,5% auraient des difficultés à gérer leur stress, 22,6 % auraient des problèmes de sommeil et 8,5 % auraient eu des pensées suicidaires au cours de l’année écoulée, selon la 6ème enquête nationale de la mutuelle étudiante USEM (Union nationale des sociétés étudiantes mutualistes régionales) sur la santé des étudiants.

Ces symptômes sont plus présents chez les femmes: 45,1% déclarent mal gérer le stress (comparativement à 23,1% chez les hommes), 25,6% avoir des problèmes de sommeil (comparativement à 18,9%) et 9,9% avoir déjà pensé au suicide (contre 6,8% ).

Par ailleurs, 11,2% des étudiants déclarent avoir une vision négative de l'avenir. Ce pessimisme varie cependant en fonction de la filière: en filières littéraires, la perception du futur est mauvaise chez 18,5%, comparativement à 15,8% en sciences humaines et 8,8% en sciences scientifiques (génie, médecine), ce que Benjamin Chkroun, délégué général de l'Usem, relie au manque de débouchés.

Près de 80 % des hommes déclarent consommer de l'alcool (au moins une fois par mois), contre 69,2% des femmes. La consommation excessive d'alcool (5 verres ou plus lors d'une occasion) concerne 12,5% des étudiants.

La consommation de cannabis est en hausse, ayant été expérimenté par 20,8% des étudiants au cours de l'année 2009 (12,2% en 2007). Le tabagisme est en baisse avec 15% de fumeurs quotidiens et près de 10% de fumeurs occasionnels comparativement à 29% de fumeurs réguliers et occasionnels en 2007.

Cette enquête a été lancée par questionnaire auprès de 50.000 étudiants dont 12.000 ont (soit 24,1 %) répondu (1).

(1) L'enquête a été menée en partenariat avec l'Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie (ANPAA), le Conservatoire national des oeuvres universitaires et sociales (Cnous), Le Fil santé jeunes (lignes d'écoute au 32 24), l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (IRDES), la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (MILDT), le ministère de l'Agriculture, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère de la Santé et la Société française de médecine générale (SFMG).

Psychomédia avec source:
Le Point