Un nouvel institut, l'Institut canadien des troubles obsessionnels-compulsifs, fondé et dirigé par la chercheuse Debbie Sookman de l'Université McGill, vise à accroître le nombre de professionnels spécialisés dans le traitement de ces troubles et à favoriser une meilleure diffusion des connaissances, indique un communiqué de l'Université McGill.

Les personnes souffrant du trouble obsessionnels-compulsif (TOC) ont un accès limité à des ressources spécialisées et sont rarement traitées assez rapidement ou de manière appropriée.

"On me rapporte tant d’histoires tragiques au sujet d’enfants qui ne reçoivent pas le traitement approprié, et ce, à un moment déterminant de leur vie", souligne Mme Sookman, directrice de la Clinique des troubles obsessionnels-compulsifs du Centre universitaire de santé McGill. "Prodigués au moment opportun, les traitements appropriés entraînent un pronostic excellent", dit-elle.

Le TOC occupe le quatrième rang des troubles de santé mentale et compte parmi les dix principales causes d’incapacité médicale dans le monde, précise le communiqué. On estime que le TOC et les troubles qui y sont associés touchent 5% de la population.

Les symptômes comprennent une crainte excessive de la maladie ou d’un désastre, la difficulté à surmonter des pensées obsédantes ou des habitudes telles que le nettoyage ou la vérification à répétition.

Les lignes directrices indiquent que le traitement de première ligne pour le TOC devrait être une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) spécialisée, indique la chercheuse. Au Canada, très peu de cliniques possèdent l’expertise nécessaire pour traiter le TOC. Plusieurs personnes sont traitées prématurément et à répétition à l’aide de médicaments, sans intervention psychologique nécessaire au rétablissement.

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