Une étude québécoise, publiée dans la revue General Hospital Psychiatry, a vérifié s'il existe un lien entre la pleine lune et la fréquence des visites aux urgences des hôpitaux liées à des troubles psychologiques.

Geneviève Belleville de l’Université Laval et ses collègues ont analysé les données concernant 771 personnes qui se sont présentées, entre 2005 et 2008, aux urgences des hôpitaux Sacré-Coeur de Montréal et Hôtel-Dieu de Lévis en raison de douleurs thoraciques pour lesquelles aucune cause médicale n'a pu être établie.

Une évaluation psychologique a établi qu’une proportion importante de ces personnes souffrait d'attaques de panique, de troubles d'anxiété, de troubles de l'humeur ou d'idéation suicidaire.

À l'aide de calendriers lunaires, les chercheurs ont établi qu'il n'y avait aucun lien entre la fréquence des visites pour des problèmes psychologiques et les phases lunaires.

Seule exception, les troubles anxieux étaient 32 % moins fréquents pendant le dernier quartier de lune. "C'est peut-être dû au hasard ou à des facteurs que nous n'avons pas mesurés, avance Geneviève Belleville. "Chose certaine, nous n'avons pas observé d'effet de la pleine lune ou de la nouvelle lune sur les troubles psychologiques."

La conclusion de cette étude tranche avec les croyances d'une bonne partie de la population, mais aussi avec celles de 80 % des infirmières et de 64 % des médecins qui croient que le cycle lunaire affecte la santé mentale, soulignent les chercheurs.

Psychomédia avec source : Université Laval.
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