Le National Institute of Mental Health (NIMH), organisme gouvernemental américain subventionnant la recherche en santé mentale, a décidé de cesser de financer les essais cliniques qui ne visent qu'à soulager les symptômes de patients, rapporte la revue Nature.

Les études cliniques devront dorénavant identifier les mécanismes biologiques qui sous-tendent les symptômes. Ainsi, si l'essai d'un traitement échoue, les chercheurs auront au moins appris quelque chose du fonctionnement cérébral, souligne Thomas Insel, directeur du NIMH.

En 2013, le budget alloué aux essais cliniques par le NIMH a été de 100 millions de dollars.

En avril 2013, Insel avait aussi annoncé que le NIMH cesserait d'utiliser le DSM-5, le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders" publié par l'American Psychiatric Association, pour classifier les troubles mentaux.

Le DSM-5 regroupe les patients selon leurs symptômes, ce qui ne correspond pas toujours à la pathologie sous-jacente. Avec cette approche imprécise, même si les symptômes sont atténués, les chercheurs ne peuvent toujours pas comprendre ce qui les causent, explique Insel. "Nous avons étudié les médicaments, et non les troubles (psychiatriques)".

Trop souvent, la recherche consiste à lancer une balle sur le mur, si un résultat est le moindrement statistiquement significatif, "vous avez gagné". Une telle pensée, ajoute-t-il, est une perte de temps et d'argent.

Psychomédia avec source: Nature.
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