Au rythme actuel, les engagements pris en matière de prévention, de traitement, de soin et de soutien aux malades ne seront pas tenus, souligne le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

L'ONUSIDA a souligné la nécessité d'une action et des ressources supplémentaires au moment où le G8, réunissant la Grande-Bretagne, l'Allemagne,

la France, l'Italie, la Russie, le Canada, les Etats-Unis et le Japon s'est ouvert en Allemagne.

"En 2005, les dirigeants du G-8 ont pris des engagements sans précédents qui ont amené de réels progrès dans certains pays", indique un communiqué de l'ONUSIDA.

Toutefois, "malgré une augmentation des fonds, les ressources disponibles pour le sida sont toujours grandement insuffisantes. Il manque 6 milliards de dollars par rapport aux besoins estimés", ajoute le Programme.

Le communiqué rappelle que l'an dernier, 4,3 millions de nouvelles infections ont été rapportées et qu'un nombre grandissant de personnes ont besoin de traitements antiviraux.

En effet, il semble que le chiffre de 11 millions de personnes avancé pour 2010 ait en fait été sous-estimé de moitié, maintenant qu'une meilleure connaissance de la progression clinique du sida est disponible et que de nouvelles données ont montré qu'un traitement précoce fournit de meilleurs résultats.

"L'ONUSIDA exhorte donc les dirigeants de G8 à traduire leurs engagements précédents dans des actions concrètes et à garantir que les nouvelles promesses sur la question du sida s'appuient et renforcent les objectifs existants", dit le communiqué.

Le sida est l'une des questions de développement les plus urgentes aujourd'hui, rappelle le Programme. Le sida doit être l'une des priorités du G8, cette année et toutes les années qui suivront, dans les engagements comme dans l'action, indique le communiqué.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a également appelé jeudi les pays riches du G8 à ne pas délaisser la lutte contre le Sida en Afrique.

"Cela doit rester parmi les priorités" du G8", a déclaré le responsable de la lutte contre le Sida à l'OMS, Kevin de Cock qui a dit craindre que la pandémie "soit désormais perçue comme un problème parmi d'autres en Afrique". Il a également relevé que la lutte contre le Sida est "mise en concurrence avec d'autres menaces émergentes", comme les changements climatiques, le terrorisme et des épidémies potentielles comme la menace pour l'homme que constitue la grippe aviaire.

Selon un projet de communiqué cité par le Financial Times, le G8 envisagerait de revenir sur ses promesses pour la lutte contre le Sida.

La possibilité de s'engager à aider "sur les prochaines années (...) environ cinq millions de personnes" en leur fournissant "des traitements antirétroviraux vitaux" serait considérée. Ce qui serait un objectif inférieur à l'objectif du sommet du G8 en 2005, d'aider 10 millions de malades d'ici 2010.

Sources:
XINHUA
Le Monde