Le Champix (varénicline), de Pfizer, médicament d'aide au sevrage tabagique, est sur les tablettes des pharmacies françaises depuis février 2007. Il est en vente aux États-Unis (sous le nom de Chantix), au Canada et en Belgique.

Contrairement aux substituts nicotiniques, le Champix ne délivre pas de nicotine dans l'organisme. Il réduit à la fois la sensation de manque en imitant l'effet de la nicotine et, s'il est utilisé en même temps que la cigarette, il réduit la sensation de plaisir apportée par la nicotine.

Un autre médicament utilisé pour le sevrage tabagique, autre que les substituts de nicotine, est le Zyban (aussi connu sous le nom Wellbutrin SR ou le nom générique bupropion) qui est un antidépresseur.

Dans une étude financée par le fabriquant Pfizer, qui portait sur un traitement de six semaines, les taux d'arrêt pendant 4 semaines étaient de 48% pour le Champix 2 fois par jour, 37% pour le Champix une fois par jour, 33% pour le Zyban et 17% pour un placebo (qui n'a aucun principe actif à l'insu des participants).

Après un an, les taux d'arrêt du tabac étaient de 14% pour ceux ayant reçu le Champix et de 5% pour ceux ayant reçu le placebo. Dans une seconde recherche portant sur un traitement de 12 semaines, l'arrêt après un an étaient de 22% pour le Champix et de 4% pour le placebo. La différence de réussite entre ceux ayant pris le Zyban ou le Champix n'était pas significative après un an.

Les effets secondaires les plus courants étaient les nausées, les maux de tête, les vomissements, les flatulences, l'insomnie, les rêves anormaux et les changements dans la perception du goût.

Pour les éditorialistes du Journal of the American Medical Association, dans lequel sont parus ces résultats de recherche, "alors que les résultats sont prometteurs, ils ne représentent pas une panacée pour les fumeurs. Les patients ne peuvent pas et ne pourront probablement jamais simplement prendre une pilule pour arrêter de fumer".

"Chantix n'est définitivement pas une panacée pour arrêter de fumer", écrivent-ils. "Plusieurs participants dans ces essais ont ressenti des effets secondaires, ont cessé de prendre la médication plus tôt que prévu et ont abandonné leur participation dans ces recherches. Un fait important, la majorité des participants aux recherches n'ont pas cessé de fumer."

Psychomédia avec sources:
Webmd, Medpagetoday