L'insuline, qui joue un rôle important de contrôle des niveaux de sucre dans le sang, joue aussi un rôle dans la chimie du cerveau. Des chercheurs américains ont montré que les niveaux d'insuline affectent les systèmes de la dopamine, ce qui amène une perspective nouvelle sur l'influence que peut avoir le diabète sur diverses fonctions neuropsychologiques.

La dopamine est un neurotransmetteur (messager chimique entre les cellules nerveuses) qui joue des rôles très importants. Elle influence l'humeur, la motivation, le plaisir, l'appétit, etc.. Elle joue un rôle important dans le contrôle de la motricité. Elle est ainsi impliquée dans la maladie de Parkinson.

Elle joue un rôle dans le contrôle des comportements (fonctions exécutives: anticipation, planification, etc.). Elle est ainsi impliquée dans le trouble déficit d'attention et hyperactivité (TDAH).

Elle est impliquée dans tous les phénomènes de dépendance et d'addiction: aux drogues, à l'alcool, au jeu, etc.. Elle est aussi impliquée dans la schizophrénie.

Les médicaments stimulants pour le TDAH, à base d'amphétamine, augmente l'efficacité de la dopamine.

Aurelio Galli et ses collègues ont montré, avec des rats ayant le diabète de type 1, que l'absence d'insuline rend inefficaces les amphétamines pour augmenter l'efficacité de la dopamine.

Ces résultats, publiés dans Public Library of Science Biology (PLoS Biology), sont parmi les premiers à établir un lien entre les niveaux d'insuline et les fonctions du cerveau liées à la dopamine, ce qui amène une perspective nouvelle sur l'influence du diabète sur les fonctions du cerveau en général et sur les maladies impliquant un dysfonctionnement de la dopamine telle que le TDAH, la schizophrénie et la maladie de Parkinson.

La recherche suggère notamment que le risque de TDAH peut avoir une composante dépendante de l'insuline et que le contrôle des niveaux d'insuline peut être un déterminant important de l'efficacité des médicaments pour ce trouble.