Sans surprise, le tribunal de grande instance de Dijon a rejeté la demande d’euthanasie active déposée la semaine dernière par Chantal Sébire.

Chantal Sébire, 52 ans, mère de trois enfants, atteinte d’un «esthésioneuroblastome», une maladie incurable qui l’a défigurée et rendue presque aveugle, a annoncé qu’elle pourrait se rendre dans un pays où la

législation lui permettrait de mourir comme elle le souhaite.

En l’état de la législation française le juge ne pouvait que rejeter sa demande, a déclaré le magistrat. La loi Léonetti votée au printemps 2005 permet l'arrêt des traitements mais pas l'aide directe à mourir.

Et la Convention européenne des droits de l’Homme ne reconnaît pas l’existence d’un «droit à mourir».

L'avocat de Mme Sébire, Me Gilles Antonowicz, a lancé un appel au président pour une modification de loi française qui est "inhumaine".

Mais, rapporte Libération, ces derniers jours, tant Rachida Dati, garde des Sceaux, que l’entourage de Nicolas Sarkozy ont indiqué qu’une réforme de la loi Léonetti n’était, pour l’heure, pas envisagée.

Des réformes ont déjà été réalisées en Suisse, en Belgique et au Pays-Bas.

Un nombre croissant de malades étrangers vont mourir en Suisse, où l'aide au suicide est autorisée. L'euthanasie active, c'est-à-dire la mort donnée à un patient par un tiers, est toujours condamnable en Suisse. L'assistance au suicide exige donc que le patient soit en mesure d'ingérer lui-même la substance létale.

Un médecin de l'hôpital universitaire de Gand, en Flandres, a aussi invité officiellement Mme Sébire à venir se faire euthanasier en Belgique.

PsychoMédia avec sources:
Libération
Le Monde

Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez nos FORUMS Actualités.