Voyez également: Grippe saisonnière et rhume: quels sont les symptômes?

Google vient de lancer un nouveau service cartographiant la propagation des épidémies de grippe aux États-Unis grâce aux requêtes des internautes sur son moteur de recherche.
Les termes de recherches des internautes s'avèrent de bons indicateurs de l'activité grippale réelle et leur analyse permet de cartographier l'évolution de la grippe plus rapidement que les moyens actuellement utilisés.

Il y a plus de recherches sur la grippe durant la saison de la grippe, plus de recherches sur les allergies durant la saison des allergies et plus de recherche sur les coups de soleil durant l'été. Mais est-ce que ces tendances fournissent un modèle précis et fiable des phénomènes réels?

Il semble que oui. En comparant les recherches des internautes de chaque état américain sur la grippe avec les données du système de surveillance des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), une étroite relation a été constatée entre les recherches des internautes et la propagation réelle de la maladie.

Durant la saison 2007-2008, une version de Google Flu Trends a été utilisée pour partager ses résultats chaque semaine avec le CDC. À travers les neuf régions de surveillance des États-Unis, Google Flu Trends estimait les niveaux de grippe une à deux semaines plus rapidement que les rapports publiés par le CDC (voyez le graphique).



Une méthode utilisée par le CDC pour évaluer la propagation de l'influenza s'appuie sur un réseau de 1500 médecins qui voient 16 millions de personnes chaque année. Les médecins enregistrent le pourcentage des personnes ayant des symptômes d'influenza. Le CDC et les départements de santé recueillent et compilent ces données chaque semaine afin de fournir un indicateur de l'activité grippale à travers le pays. Les mots-clés utilisés par les internautes sur le moteur de recherche Google sont comptés automatiquement beaucoup plus rapididement.

Ces estimés plus rapides de propagation d'épidémies, et potentiellement de pandémies, devraient permettre aux autorités de santé de mieux y répondre.

Un compte-rendu de cette approche comme outil épidémiologique est prévu pour publication dans la revue scientifique Nature.

Il est facile de s'imaginer que des applications de cette approche sont potentiellement nombreuses dans d'autres domaines tels que la mesure de phénomènes psychologiques en réaction à des situations sociales d'importance (crise économique, retour en masse des soldats d'Irak, ...).