L'asthme pourrait être surdiagnostiqué dans une proportion de 30% chez les adultes canadiens selon une recherche de l'université d'Ottawa publiée dans le Canadian Medical Association Journal (JAMC).

De nombreuses personnes pensant ainsi souffrir d'asthme prennent inutilement des médicaments coûteux qui peuvent avoir des effets secondaires néfastes. Un diagnostic inapproprié peut aussi cacher la véritable cause des symptômes d'une personne.

Dr Shawn Aaron et ses collègues ont examiné 496 personnes dans 8 villes du Canada ayant reçu un diagnostic d'asthme. Dans près d'un tiers des cas, le diagnostic était erroné. Dans certains cas les personnes souffraient plutôt de grippe ou d'autres troubles respiratoires. Deux tiers de ces personnes ont pu arrêter leur médication pour l'asthme.

Le but de la recherche, à l'origine, était d'évaluer si les personnes souffrant d'obésité étaient plus susceptibles de recevoir un diagnostic erroné d'asthme. Les résultats ne montraient pas de différence entre les personnes obèses et celles ayant un poids santé.

Trop peu de médecins utilisent un spiromètre, un appareil qui permet un diagnostic fiable en mesurant le volume des poumons et le flux respiratoire, et se fient plutôt aux symptômes, expliquent les auteurs. Ils conseillent aux personnes qui ont reçu un diagnostic d'asthme et qui n'ont pas passé un test avec un spiromètre de demander à leur médecin d'en passer un.

Psychomédia avec source:
Eurekalert