Plus des 2/3 des Franciliens (71%) sont gênés par le bruit à leur domicile, selon une étude de l’Observatoire régional de la santé (ORS) d’Ile-de-France (1). Dans 25% des cas, cette gêne est ressentie souvent ou en permanence, comparativement à 13% en province. La gêne ressentie est plus importante à Paris (38%) qu’en petite (24%) et en grande couronne (21%).

La circulation routière est la première source de gêne et affecte 50% des habitants alors que les bruits du voisinage et du trafic aérien en affectent souvent ou permanence 39% des habitants.
Les personnes les plus gênées sont celles qui habitent dans des immeubles collectifs, situés à proximité d’infrastructures bruyantes telles qu’une voie à grande circulation. Les personnes ayant les revenus les plus faibles sont les plus concernées, bien que la proportion de personnes aisées concernées ne soit pas négligeable.

Les Franciliens aisés semblent être plus exigeants à l’égard de leur environnement. Ils se sont davantage déclarés gênés par le bruit provenant de la circulation routière que ceux ayant des revenus plus faibles, et ceci quels que soient le type de logement ou la zone géographique où ils habitent.

Un Francilien sur 4 déclare avoir déjà ressenti des effets du bruit sur sa santé. Il est probable, estiment toutefois les auteurs, que les effets sanitaires du bruit soient sous- estimés. Une personne ayant subi une perte d’audition ne le perçoit pas toujours et les autres pathologies (cardiovasculaires, troubles du sommeil, dépression, anxiété, ...) susceptibles d’être liées au bruit ne sont, le plus souvent, pas attribuées à celui-ci.

(1) Cette étude a été menée à partir des données du baromètre Santé-environnement 2007 de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). Elle a porté sur un échantillon représentatif de 1.898 personnes.

Psychomédia avec source:
Observatoire Régional de Santé d’Ile-de-France.