La mélatonine (parfois appelée hormone du sommeil) pourrait avoir la vertu de ralentir les effets du vieillissement selon une étude française publiée dans la revue PLoS ONE.

La mélatonine est sécrétée naturellement par la glande pinéale de la tombée de la nuit à la levée du jour. Elle est impliquée dans l'établissement des rythmes biologiques circadiens (24 heures).

Élodie Magnanou et ses collègues du CNRS / Université Pierre et Marie Curie ont constaté qu'un traitement à base de mélatonine retardait l'apparition des premiers signes de vieillissement chez la musaraigne musette, un petit mammifère insectivore nocturne.

Normalement cette espèce présente les premiers signes de vieillissement à l'âge de 12 mois, en perdant le rythme de ses activités quotidiennes.

Avec l'administration de mélatonine en continu un peu avant 12 mois, l'apparition de ces premiers signes était retardée d'au moins 3 mois, un délai considérable par rapport à la durée de vie de la musaraigne qui est de 12 à 18 mois à l'état sauvage et jusqu'à 30 mois en captivité (la captivité ne changeant toutefois pas le moment où apparaissent les signes de vieillissement).

Des prochaines étapes viseront à comprendre les modes opératoires de l'hormone sur le vieillissement.

Des traitement à base de mélatonine, ou ciblant la mélatonine, ont déjà été développés contre la dépression (tel que l'antidépresseur Valdoxan - agomélatine) et les troubles du sommeil.

Psychomédia avec source:
CNRS, communiqué