Dans son allocution hebdomadaire de samedi dernier, le président Barack Obama a expliqué comment il entend financer la réforme du système de santé, le plus coûteux de tous les pays riches. Le coût de la santé s’élève à 2.500 milliards de dollars par an malgré que 45 millions d’Américains ne sont pas couverts par une assurance- santé publique ou privée. Ces coûts atteignent 16% du PIB comparativement à 11% en France et 10% en Allemagne.
La réforme de la santé est une part fondamentale de la solution pour réduire le déficit budgétaire, a rappelé le président lors de son allocution.
À la mi-mai, six grandes organisations de santé ont apporté leur soutien en s'engageant à réduire la croissance des dépenses médicales de 1,5 % par an au cours des dix prochaines années, soit une économie de 2.000 milliards de dollars.
Samedi, M. Obama a également évoqué la possibilité de rogner 200 milliards de dollars en dix ans sur les remboursements publics aux hôpitaux privés, et 75 milliards sur les prix auxquels les médicaments sont vendus. Il a immédiatement suscité l'hostilité de l'American Hospital Association et des laboratoires pharmaceutiques.
Le projet de réforme rencontre une opposition de la part de républicains et de plusieurs organisations. La semaine dernière, la Chambre de commerce américaine a annoncé qu’elle lançait une campagne de lobbying de 100 millions de dollars pour lutter contre les différentes tentatives de régulation de la nouvelle administration, y compris dans le domaine de la santé.
La Maison Blanche attend un projet de loi d'ici août et son adoption en octobre. M. Obama a estimé, samedi, que "quatre à cinq ans" étaient une perspective "réaliste" pour installer une protection santé collective.
L'assurance médicale aux États-Unis est privée à 80 %. Seuls les retraités ayant cotisé (Medicare), les handicapés, les anciens combattants et les très faibles revenus (Medicaid) sont assurés par le secteur public. En 2008, plus de 45 millions d'Américains n'étaient pas assurés.
Psychomédia avec sources:
Le Monde
Les Échos