Le président Barack Obama a reçu un accueil à la fois enthousiaste et prudent au congrès annuel de l'American Medical Association, où il présentait aujourd'hui son projet de réforme du système de santé. Son discours, devant ce groupe qui a bloqué les efforts passés de réforme, a été interrompu à plusieurs reprises par des applaudissements et des ovations debout.

Le président a notamment donné l'assurance qu'une option d'assurance santé publique ne conduirait pas à un système avec payeur unique gouvernemental et que la pluralité avec les assureurs privés demeurerait, répondant ainsi à une inquiétude très présente dans son audience.

Il a aussi rassuré les médecins en promettant un système de paiement basé sur les meilleures pratiques reconnues et le soin des patients plutôt que sur l'actuel "Sustainable Growth Rate formula", tout en ne reculant pas sur l'idée qu'une assurance publique pourrait les rémunérer au taux en vigueur pour Medicare.

Il a mentionné vouloir protéger les médecins contre les réclamations pour fautes professionnelles et les primes d'assurance exorbitantes qui font partie des raisons pour lesquelles les coûts de santé ont monté en flèche en amenant notamment un excès de tests inutiles.

Il a dit vouloir se pencher sur différentes idées qui permettraient de donner une priorité à la sécurité des patients tout en permettant aux médecins de se centrer sur la pratique de la médecine et en encourageant les meilleures pratiques médicales. "Voilà comment nous pouvons réduire la médecine excessivement défensive qui renforce le système actuel tendant vers plus de traitement plutôt que de meilleurs soins".

Il s'est attiré les acclamations du public lorsqu'il a dit, "Je reconnais qu'il sera difficile de faire certains de ces changements si les médecins sentent qu'ils surveillent constamment leurs arrières de peur des poursuites judiciaires".

Les idées de M. Obama sur la réforme de santé sont confrontées à de plus en plus de critiques, non seulement de la part de l'A.M.A. et des républicains, qui n'aiment pas le programme d'assurance publique, mais aussi de l'industrie des hôpitaux qui n'aime pas la proposition annoncée samedi de couper dans les remboursements à certains hôpitaux pour financer la réforme.

Photo: Le président Obama prononçant un discours au congrès annuel de l'American Medical Association. Source: Maison blanche.

Psychomédia avec sources:
New York Times
Medpage Today
Washington Post