Quel danger les algues vertes, connues sous le nom de laitues de mer (nom d'espèce: ulva armoricana), particulièrement présentes sur le littoral breton de France, représentent-elles pour la santé? Comment sont-elles toxiques et peuvent-elles causer la mort?

Lorsqu’elles s’échouent sur la plage et qu’elles sont encore vertes et fraîches, les algues vertes, dont la croissance est favorisée par les nitrates des engrais utilisés dans l'agriculture et les déjections d’animaux d’élevage, ne sont pas dangereuses.

Elles deviennent dangereuses lorsque, entassées et asséchées, elles forment au contact de l’air une couche imperméable sous laquelle l’amas d’algues se décompose et produit de l’hydrogène sulfuré (H2S), un gaz extrêmement toxique.

L’hydrogène sulfuré est toxique par inhalation : à un niveau de 1000 ppm (parties par million), « il peut être mortel en quelques minutes », selon un rapport de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), remis le 19 août au ministère de l’ Ecologie. C’est cette valeur qui avait été mesurée sur la plage de Saint-Michel- en-Grève (Côtes-d’Armor) où un cheval est mort le 28 juillet. Au-delà de 500 ppm, la dose peut être mortelle.

L’inhalation du gaz peut causer un oedème pulmonaire, entraîner une perte de conscience et la mort. Les symptômes de l’oedème pulmonaire ne se manifestent souvent qu’après quelques heures et sont aggravés par l’effort physique. A partir de 500 ppm, une rapide perte de connaissance est suivie d’un coma parfois convulsif accompagné de troubles respiratoires et de troubles du rythme cardiaque. Si l’exposition n’est pas interrompue, la mort survient rapidement. Mais à des concentrations supérieures à 1000 ppm (soit 0,10 % d’hydrogène sulfuré dans l’air), le décès survient de façon très rapide, en quelques minutes, résume Le Parisien.

Les experts de l'Ineris préconisent d'interdir l'accès aux zones concernées et d'équiper de systèmes de détection le personnel chargé du ramassage des algues. Un chercheur du CNRS, Claude Lesné, conseille aux personnes âgées et à ceux qui souffrent de pathologies respiratoires de ne pas s’approcher des algues vertes en décomposition.

Psychomédia avec source: Le Parisien
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