La Commission nationale du débat public (CNDP) a ouvert quatre mois de débats sur les nanotechnologies, du 15 octobre 2009 au 23 février 2010 en France. Le ministre Jean-Louis Borloo a officiellement lancé le débat, initié par le ministère de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, et sept autres ministères.

Les nanotechnologies manipulent la matière à la plus petite échelle, de l'ordre des molécules et des atomes. Un nanomètre mesure un millionième de millimètre, ce qui correspond à l'échelle de grandeur des molécules. Elles ont des applications dans plusieurs domaines dont la biologie et l'électronique.

Actuellement, plus de 800 produits disponibles dans le commerce (raquettes de tennis, pneus, peintures, cosmétiques, cadres de vélos…) contiennent des nanoparticules, rapporte le Figaro. À l'échelle mondiale, des études tablent sur un marché de 450 à 1850 milliards d'euros d'ici à 2015 et la création de 10 millions d'emplois. Ce développement suscite toutefois des inquiétudes quant aux effets potentiels de ces technologies sur la santé humaine et l'environnement qui restent très mal connus.

Le débat, présidé par M. Jean Bergougnoux, ancien directeur général d'EDF, s'organisera à la fois sur Internet et au travers de 17 réunions publiques thématiques qui se dérouleront dans une quinzaine de villes.

Le site internet héberge des contributions de spécialistes, un document préparatoire du ministère de l'Ecologie et une synthèse du cycle de débats Nanoforum, organisé par le Cnam et Vivagora, à Paris entre 2007 et 2009.

"Quarante-cinq "cahiers d'acteurs" sont en chantier. L'association "sciences et démocratie" vient de lancer un appel pour produire un document collectif. Des opposants aux nanotechnologies ont aussi déjà riposté. L'association Pièces et main d'œuvre qui depuis 2003 alerte sur les nanotechnologies a créé un nouveau site web recensant leur production antérieure sur le sujet et expliquant les raisons de leur boycott de ce débat", rapporte Le Nouvel Observateur.

Psychomédia avec sources:
Le Nouvel Observateur
Le Figaro