Entre le 21 octobre et le 22 novembre 2009, environ 380.000 doses du vaccin Pandemrix et 15.500 doses du vaccin Panenza, disponible depuis le 20 novembre, ont été administrées.

Pour cette période, l’Afssaps a eu connaissance de 253 signalements d’effets indésirables, concernant Pandemrix.

- Une très grande proportion des cas rapportés (96%) était d’intensité bénigne à modérée.

- 24 cas jugés médicalement significatifs ont été recensés: il s’agit de réactions indésirables dont l’intensité a entrainé une gêne fonctionnelle importante et/ou une incapacité temporaire telles que : syndromes grippaux, adénopathies, douleurs au site d’ injection, fourmillements des extrémités, nausées, sensations vertigineuses, malaise avec perte de connaissance.

- Sur ces 24 cas, 9 ont nécessité une hospitalisation dont un pour lequel le lien avec la vaccination a été exclu. Pour ce qui est des 8 cas:
    Trois ont été recensés dans le rapport de pharmacovigilance de cette semaine:

    - Un homme de 29 ans sans antécédents, présentant 7 jours après la vaccination des frissons associés à des myalgies et paresthésies (fourmillements) des 2 membres supérieurs et du membre inférieur droit. Les examens ont permis d’exclure un diagnostic de syndrome de Guillain-Barré. L’évolution a été favorable.

    - Une jeune fille de 14 ans hospitalisée quelques heures le jour même de sa vaccination pour une réaction locale importante au niveau du site d’injection associée à une forte fièvre. L’évolution a été favorable en 48 heures.

    - Une femme de 38 ans ayant présenté une gêne laryngée importante avec toux dans les minutes suivant l’injection, sans autre signe cardio-pulmonaire, d’évolution rapidement favorable sous traitement symptomatique.

    Un cas était recensé dans le rapport de la semaine dernière:

    - Un cas d’interruption de grossesse in utero chez une femme enceinte à 38 semaines d’ aménorrhée. Ce cas est survenu dans un contexte fébrile 2 jours après la vaccination par Pandemrix. Le virus H1N1 aurait été identifié chez la mère et l’enfant.

    Quatre étaient recensés il y a deux semaines:

    - Un homme de 34 ans avec des antécédents de troubles neurologiques à type de paresthésie notamment engourdissement des membres inférieurs, douze années avant la vaccination par Pandemrix, a présenté des signes cliniques comparables 3 jours après l’injection du vaccin. Son état s'améliorait au moment du rapport.

    - Une femme de 37 ans sans antécédents médicaux particuliers a présenté des paresthésies (fourmillements, troubles de sensibilité), ascendantes des pieds jusqu’au cou et irradiant vers les membres supérieurs, 6 jours après la vaccination par Pandemrix. Une régression des signes cliniques après échanges plasmatiques en hôpital de jour a permis son retour à domicile. Un diagnostic de syndrome de Guillain-Barré de forme modérée était suspecté au moment du rapport.

    -Une réaction allergique à type d’oedème de Quincke est survenue dans les minutes suivant la vaccination chez une femme de 26 ans sans aucun antécédent personnel ou familial d’allergie. Son état s’améliorait au moment du rapport sans aucune séquelle sous traitementadapté.

    - Une femme de 30 ans, avec des antécédents médicaux d’allergie aux poils de chat, a présenté un tableau clinique associant bronchospasme (spasme des bronches), dyspnée (essoufflement), fièvre et urticaire le soir même de la vaccination par Pandemrix. Son état s’améliorait sous traitement adapté au moment du rapport.
Psychomédia avec source:
Afssaps