La mort cérébrale ou mort encéphalique désigne l'arrêt définitif et irrémédiable de toutes les activités du cerveau comme démontré par un coma profond, l'apnée (arrêt respiratoire) et l'absence de tous les réflexes du tronc cérébral.

La respiration et les battements du coeur peuvent être maintenus artificiellement par des techniques de réanimation.

La mort cérébrale a été définie légalement en France par l'arrêt du Conseil d'État du 2 Juillet 1993 dit arrêt Milhaud et consacrée dans un décret du 2 décembre 1996.

Si une personne présente un arrêt cardiaque et respiratoire persistant, le constat de la mort ne peut être établi que si les trois critères cliniques suivants (ceux de la mort cérébrale) sont simultanément présents (article R 1232.1 du code la Santé Publique) :

- absence totale de conscience et d'activité motrice spontanée
- abolition de tous les réflexes du tronc
- absence totale de ventilation spontanée.

En complément de ces trois critères cliniques, il doit être recouru pour attester du caractère irréversible de la destruction encéphalique :

- soit à deux électroencéphalogrammes (EEG) nuls et aréactifs effectués à un intervalle minimal de quatre heures, réalisés avec amplification maximale sur une durée d'enregistrement de 30 minutes;

- soit à une angiographie objectivant l'arrêt de la circulation encéphalique.

Si la personne est assistée par ventilation mécanique, l'absence de ventilation spontanée est vérifiée par une épreuve d'hypercapnie (article R 1232.2 du code la Santé Publique). Il s'agit de suroxygéner la personne pendant 10 minutes puis de débrancher le mécanisme de respiration artificielle, pour rechercher le réflexe de réoxygénation spontanée, qui n'existe pas pour les personnes en état de mort cérébrale.

Psychomédia avec sources: La personne décédée et la définition légale de la mort, Dr C. Rambaud, inserm, Doctissimo, Ministère de la Santé, ameyehealthy.
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