Plus de 1000 Canadiens ont fait un don d’organe en 2008 comparativement à 812 en 1999, selon une étude de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), soit une hausse de 28 % au cours de la dernière décennie. Cette hausse est cependant beaucoup plus faible que la hausse de la demande.

L’étude de l’ICIS indique par exemple un écart croissant entre l'offre et la demande en ce qui concerne les transplantations rénales. En 2008, 6 transplantations rénales par 100 années-patients de dialyse ont été pratiquées comparativement à 8 en 1999. Cette situation est en partie attribuable à l’augmentation de l’incidence de l’insuffisance rénale liée au diabète, dont le nombre est passé d’environ 1000 nouveaux cas en 1996 à près de 1900 en 2008.

Les donneurs vivants représentent plus des 2/3 de l’augmentation des organes disponibles, mais le taux de donneurs décédés n’a pas augmenté aussi rapidement. Les donneurs vivants sont généralement des membres ou des amis de la famille ayant un lien étroit avec les receveurs. Les parents par le sang représentaient 64 % en 2008, les conjoints, 16 % et les personnes n'ayant pas de lien de parenté, 17 %.

« En 2008, on dénombrait 492 donneurs décédés, un chiffre étonnamment faible compte tenu du nombre, bien inférieur aux normes internationales, de décès admissibles qui surviennent au pays annuellement », selon le Dr Sam Shemie de la Société canadienne du sang.

Les personnes qui décèdent à la suite de lésions cérébrales catastrophiques, par exemple un trauma ou un accident vasculaire cérébral, représentent généralement la proportion la plus importante de donneurs décédés. Les taux de mortalité attribuables à ces lésions ont cependant diminué.

Bien que la plupart des organes soient prélevés après que le patient soit considéré en état de mort cérébrale, c’est-à-dire que le décès neurologique a été constaté, quatre provinces (Colombie-Britannique, Ontario, Québec et Nouvelle-Écosse) prélèvent maintenant des organes aux fins de dons à la suite d’un décès cardiaque. Le décès cardiaque est défini comme l’absence irréversible des fonctions circulatoires et respiratoires. En 2008, le taux de donneurs à la suite d’un décès cardiaque était de moins de 10 %.

"Le besoin d’organes transplantables n’a jamais été aussi grand", dit le Dr John Gill, professeur agrégé de médecine à l’Université de la Colombie-Britannique. "Le don d’organes et de tissus devrait être proposé à tous les patients qui décèdent dans les hôpitaux canadiens et devrait constituer une composante essentielle des soins en fin de vie", dit-il.

Psychomédia avec source:
Institut canadien d’information sur la santé (ICIS)