Une étude internationale, mettant à contribution 40 centres de recherche en Europe, a mis en évidence un premier facteur de risque génétique de la migraine ordinaire qui affecte environ 1 femme sur 6 et 1 homme sur 12. Cette variation prédisposerait à la migraine en présence de facteurs environnementaux. Jusqu'à maintenant, des mutations génétiques n'avaient été identifiées que pour des formes rares et sévères de la maladie.

L'étude, partiellement financée par le projet EUROHEAD, est publiée dans la revue Nature Genetics.

Christian Kubish et Aarno Palotie, avec leurs collègues de l'International Headache Genetics Consortium, ont identifié cette variation génétique en comparant les génomes de 3 000 personnes atteintes de migraine à ceux de plus de 10 000 personnes indemnes de la maladie. Ils ont ensuite confirmé leurs résultats en comparant 3 000 personnes atteintes de la maladie à plus de 40 000 personnes indemnes.

Ils ont montré qu'une variation génétique sur le chromosome 8 augmente le risque de souffrir de migraines.

La variante génétique joue un rôle important dans la régulation du neurotransmetteur glutamate. Elle peut altérer l'activité du gène MTDH/AEG-1, qui régule l'activité du gène EAAT2. La protéine EAAT2 contrôlée par ce dernier élimine le glutamate présent dans les synapses (zones de communication entre deux cellules nerveuses).

L'accumulation de glutamate au niveau des synapses déclencherait les crises de migraine, indiquent les chercheurs.

Des études précédentes ont montré que la protéine EAAT2 était associée à d'autres maladies neurologiques telles que l'épilepsie, la schizophrénie et des troubles de l'humeur.

Psychomédia avec source:
Cordis
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