Les personnes qui fréquentent régulièrement les salons de bronzage présentent, lors du bronzage, des changements d'activité cérébrale similaires à ceux observés chez les personnes prenant des drogues, selon une étude publiée dans la revue Addiction Biology.

Alors que ces personnes ont l'impression qu'elles aiment se faire bronzer parce qu'elles aiment maintenir un beau bronzage, plusieurs études ont déjà suggéré qu'une motivation pouvait être liée à un effet addictif.

Dans la présente étude, Bryon Adinoff de l'Université du Texas et ses collègues ont analysé l'activité cérébrale, au moment du bronzage, chez des personnes qui se font régulièrement bronzer en salon. Lors de certaines sessions, elles étaient exposées à des rayons UV et lors d'autres sessions, les rayons UV étaient filtrés à l'insu des participants.

Plusieurs parties du cerveau qui jouent un rôle dans les dépendances (addictions), celles du système dit de récompense, étaient activées quand elles étaient exposées aux rayons UV. Quand les rayons étaient filtrés ces régions présentaient beaucoup moins d'activité.

Les participants, questionnés après chaque séance, exprimaient moins de désir de poursuivre le bronzage après les sessions de rayons UV et indiquaient en avoir eu assez. Mais lorsque les rayons étaient filtrés, ils souhaitaient poursuivre la séance.

L'effet addictif du bronzage aide à comprendre pourquoi certaines personnes ont de la difficulté à réduire cette activité même si elles sont conscientes des effets nocifs pour la santé, commentent les chercheurs.

L'effet addictif du bronzage intérieur peut être d'autant plus important que les rayons UV sont de 10 à 15 fois plus puissants que ceux du soleil.

Psychomédia avec sources: New York Times, Le Parisien
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