Le gouvernement canadien a annoncé, le 31 janvier, un investissement de 67,5 millions $ dans la recherche en médecine personnalisée.

Le programme est coordonné par Génome Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Consortium en cellules souches du cancer (CCSC).

La médecine personnalisée vise à adapter le traitement d'une maladie aux facteurs génétiques d'une personne et au caractère particulier de sa maladie. Une même maladie a en effet souvent des causes ou des mécanismes différents d'une personne à l'autre.

La médecine personnalisée permettrait, par exemple, de déterminer les personnes atteintes de cancer pour lesquelles la chimiothérapie serait inefficace.

Les domaines les plus prometteurs pour les approches personnalisées sont l'oncologie (cancer), les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, les troubles psychiatriques, le diabète et l'obésité, l'arthrite, la douleur et la maladie d'Alzheimer, indique le communiqué de presse.

La médecine personnalisée a déjà fait son entrée dans la clinique, indiquent les IRSC. Des exemples sont le médicament herceptine qui cible un récepteur du facteur de croissance épidermique humain surexprimé chez 25 à 30 % des femmes qui ont le cancer du sein, et le Glivec, efficace chez les personnes atteinte d'un type particulier de leucémie myéloïde chronique. Un autre exemple est le recours aux tests génétiques pour déterminer les doses appropriées de warfarine (Coumadin) aux personnes atteintes de maladies cardiovasculaires.

Le Devoir rapportait, en juin 2010, les explications d'Edwards Abrahams, président de la Coalition de médecine personnalisée, un groupe indépendant d'experts basé à Washington, selon lesquelles la médecine spécialisée fera économiser des sommes substantielles. Car, exposait-il, avec chiffres à l'appui pour différentes classes de médicaments, "à peine 50 % des médicaments sur le marché sont efficaces chez la grande majorité des individus".

Psychomédia avec source: Instituts de recherche en santé du Canada.
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