2016 - Le changement d'heure du printemps a lieu, en France et en Europe, le dernier dimanche de mars ; soit en 2016, dans la nuit du 26 au 27 mars. Au Québec et en Amérique du Nord, il a lieu le deuxième dimanche de mars; soit en 2016, dans la nuit du samedi 12 mars au dimanche 13 mars. Il s'agit du retour à l'heure dite avancée d'été. Les montres sont avancées.

La perte d'une heure de sommeil, lors du passage à l'heure d'été, représente une difficulté significative, montrent certaines études, particulièrement pour les personnes qui ont des difficultés de sommeil et vivent déjà de la fatigue.

Une étude suédoise publiée en 2008 montrait par exemple que les taux de crises cardiaques augmentaient dans les trois jours de travail suivant le passage à l'heure d'été alors qu'ils diminuaient lors du passage à l'heure d'hiver.

Autre exemple, le nombre d'accidents de la route atteint un pic le lundi qui suit le passage à l'heure d'été, de 8% à 11% selon les études. Il vaut donc la peine d'être plus vigilant au cours des jours qui suivent le changement d'heure pour répondre à son besoin de sommeil.

Mais le passage à l'heure avancée perturberait aussi le rythme circadien (horloge biologique) sur un plus long terme. Celui-ci est régulé par la lumière du jour. Un mécanisme important de régulation est la production de mélatonine qui débute avec la tombée du jour et cesse au lever du jour.

Cette adaptation est si précise, explique Till Roenneberg de l'Université Ludwig-Maximilian (Munich), que le comportement s'ajuste à la progression d'est en ouest de l'aube dans une même zone horaire.

Une étude menée par Roenneberg et ses collègues (publiée dans Current Biologie 2007), qui examinait les patterns de sommeil de 55.000 personnes d'Europe centrale, montre qu'à l'heure normale (hiver), l'horaire de sommeil durant les jours de congé suit la progression saisonnière de l'aube, ce qui n'est pas le cas à l'heure avancée d'été.

Dans une deuxième étude, l'horaire de sommeil et d'activité entourant les deux changements d'heures (du printemps et de l'automne) était analysé pendant 8 semaines chez 50 personnes, en tenant compte des préférences individuelles naturelles d'horaires ("chronotype") qui varient de la personne matinale à l'oiseau de nuit.

L'horaire de sommeil et le pic d'activité s'ajustaient facilement au retour à l'heure normale en automne, mais ne s'ajustaient pas au début de l'heure avancée au printemps, particulièrement chez les personnes qui aiment se coucher et se lever tard. Leur horloge biologique demeure à l'heure normale, alors qu'ils ont à ajuster leur horaire social à l'heure avancée tout l'été.

La petite heure qui est avancée, se traduit par un retour en arrière de 10 semaines dans la progression annuelle de l'adaptation du cycle d'éveil/sommeil, quatre semaines au printemps et six à l'automne", soulignent les chercheurs.

Rappelons la recommandation de prendre l'habitude d'associer le changement d'heure à la vérification les piles des détecteurs de fumée.

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