Après des signalements d'infections de l'oeil consécutives à des injections de préparation d'Avastin (bévacizumab), la Direction Générale de la Santé (DGS) a diffusé à la mi-juillet une instruction aux agences régionales de santé pour rappeler qu'il est interdit de réaliser ces préparations pour le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) car il s'agit d'un usage en dehors de l'autorisation de mise sur le marché (qui est limitée aux cancers) alors qu'il existe un autre médicament spécifique, le Lucentis (ranibizumab).

Or, le Lucentis est extrêmement coûteux, soit 800 euros par injection comparativement à 30 à 50 euros pour l'Avastin. Ce rappel a ainsi provoqué la consternation dans les services d'ophtalmologie, rapporte Le Figaro, car la DMLA, une dégénérescence progressive de la partie centrale de la rétine, touche plus d'un million de personnes en France. Le coût de cette interdiction serait de 200 à 500 millions d'euros.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a réagi en demandant que soit envisagée une extension de l'AMM de l'Avastin à la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) et aux œdèmes maculaires. Elle a aussi demandé que soit réexaminé le prix du Lucentis.

L'Avastin (Roche) et le Lucentis (Novartis) agissent en inhibant la croissance des vaisseaux sanguins. Des études ont conclu que l'efficacité des deux médicaments était identique.

Au Québec, la problématique est également importante avec un coût, rapportait la journaliste Lysiane Gagon dans La Presse en octobre 2011, de 1575$ par injection pour le Lucentis et de 7$ pour l'Avastin.

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