Alors qu'« on parle beaucoup des firmes de génie-conseil ces temps-ci » au Québec, « on devrait peut-être aussi s'interroger sur l'influence qu'ont les grandes compagnies pharmaceutiques sur les décisions gouvernementales », écrit Lysiane Gagnon dans La Presse.

Elle donne les exemples de deux cas récents où « nos gouvernements » ont engagés des fonds publics considérables dans des produits dont l'administration bénéficie davantage aux compagnies pharmaceutiques qu'à la population ».

Le premier cas est la campagne de vaccination contre le virus du papillome humain pour la prévention du cancer de l'utérus. Une campagne jugée inutile par plusieurs experts, notamment parce que ce vaccin ne protège que contre deux des dix souches du VPH.

La compagnie Merck qui fabrique le vaccin, mentionne la journaliste, a versé 30 millions à la campagne électorale du gouverneur du Texas et aspirant à la candidature républicaine, Rick Perry, qui a lui aussi lancé une campagne de vaccination contre le VPH, une initiative jugée surprenante, venant d'un «ultra-conservateur».

  • La Presse révélait récemment, rappelle-t-elle, que des médecins du Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) qui ont émis un avis favorable à campagne de vaccination ont déjà été financés par Merck Frosst et GlaxoSmithKline.

Le deuxième cas est celui du remboursement du Lucentis, un médicament contre la forme humide de la dégénérescence maculaire, qui est extrêmement coûteux (1575$ par injection), alors qu'il existe un produit aussi efficace, l'Avastin, qui coûte 7$ l'injection, expose la journaliste.