La capacité de mémoire de travail (ou mémoire à court terme) peut être améliorée chez les jeunes adultes en augmentant l'apport d'oméga-3, selon une étude publiée dans la revue PLOS One. Ces résultats sont remarquables, soulignent les chercheurs, car à cet âge cette capacité est à son sommet.

La mémoire de travail est la capacité de retenir des informations à court terme, quelques secondes ou quelques minutes, pour réaliser des opérations cognitives (mentales) sur ces informations telles que signaler un numéro de téléphone ou effectuer un calcul mental.

Cette mémoire à court terme permet de suivre le cours de plusieurs pensées simultanément.

Imaginez, disaient les auteurs d'une étude portant sur la mémoire de travail dans le quotidien, "que vous voyez votre voisin en arrivant à la maison et convenez d'une date pour dîner. Sur votre chemin pour ajouter le rendez-vous au calendrier, vous vous arrêtez pour fermer le robinet qui goutte, nourrir le chat et ajouter le lait à votre liste d'épicerie. La capacité qui permet de ne pas oublier d'indiquer la date sur le calendrier est la mémoire de travail".

Bita Moghaddam et Rajesh Narendarn de l'Université de Pittsburgh ont mené cette étude avec des hommes et des femmes de 18 à 25 ans. Avant de commercer à prendre, pendant six mois, des compléments d'oméga-3 (Lovaza—an Omega-3, approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine), les participants passaient un test de mémoire de travail (ils se faisaient présenter des séries de lettres et de chiffres et devaient indiquer lesquels apparaissaient pour la première, deuxième ou troisième fois). Ils subissaient aussi une prise de sang pour vérifier leurs taux d'oméga-3 et un scan cérébral.

Avant même de commencer à prendre les compléments, la concentration sanguine d'oméga-3 était déjà en corrélation avec les résultats du test de mémoire de travail. Ce qui indique que l'apport alimentaire en oméga-3 est lié à cette capacité.

Après six mois, la performance au test était améliorée en lien avec la concentration sanguine.

Une hypothèse sur le mécanisme cérébral sous-tendant ce bénéfice, vérifiée au moyen de l'imagerie cérébrale, n'a pas été confirmée. Les chercheurs comptent poursuivre leurs recherches afin d'identifier ce mécanisme.

Psychomédia avec source: Université de Pittsburgh. Tous droits réservés.